Le premier vice-président de l’alliance nationale pour l’alternance et la démocratie en abrégé, ANAD, également présent à la sortie médiatique de cette coalition des partis politiques ce mercredi 29 novembre 2023, a affirmé que le président de la transition a imposé le CNT. Chose qu’il trouve anormal.
« Le CNT qui doit représenter l’organe législatif pendant que la transition a été mise en place de façon autoritaire par le CNRD. Les membres du CNT on a été choisis par le CNRD. Normalement, ce sont les conseillers qui devaient se réunir pour élire un president du CNT. Mais le président a été parachuté, c’était une sorte d’imposition. La transition n’est pas un régime, ce n’est pas un mandat et la transition n’est pas supposée régler tous les problèmes du pays. Une transition, c’est pour corriger une anomalie, et l’anomalie c’était quoi, nous étions sortis d’une élection controversée, parce que nous étions opposés à un troisième mandat depuis le départ, mais puisque nous avons vu effectivement avec l’arrivée des militaires c’était la première étape du retour à l’ordre constitutionnel, l’ANAD à été effectivement au front pour soutenir cette transition. Qu’à cela ne tienne, on ne peut pas simplement rester les bras croisés puisqu’il, fallait entreprendre quelque chose. Donc, les efforts se sont multipliés. Nous avons quand-même envoyé des missions pour pouvoir plaider la cause du CNRD, A travers toutes l’Afrique et même au niveau des grandes institutions (…) »affirme Dr Édouard Zotomou kpogomou, premier vice-président de l’ANAD
Poursuivant, il exprime ses doutes sur la crédibilité et transparence des prochaines échéances électorales en Guinée .
« Le manque de transparence dans le chronogramme électoral est très apparent, même un pays comme le Gabon a fixé la date des élections deux mois après la prise du pouvoir par Brice Oligui Nguema. Ils ne sont pas allés demander un rabais (…) Alors nous nous rendons compte que, aujourd’hui en Guinée, au niveau de la transition, ce sont seulement de vains mots. Ce que nous vivons, la réalité devant laquelle on placera les guinéens, ce qui est marrant, c’est la lutte de pouvoir museler tous ceux qui peuvent parler ou dénoncer. Et la dénonciation, c’est pour qu’on puisse corriger tout ce qui ne va pas. Mais malheureusement, on est dans l’esprit du muselement et tant que nous serons à ce niveau-là, nous ne pouvons pas compter sur l’équipe pour faire un changement » dira Dr Édouard Zotomou Kpoghomou
Gnima Aïssata Kébé