Depuis la dernière visite effectuée par les deux sous-secrétaires des nations unies en Guinée, une information faisant état d’un rappel à l’ordre de la communauté internationale vis-à-vis de la transition circule de plus en plus. Pour taire les rumeurs et apporter les précisions, le ministre des affaires étrangères n’a pas maqué de rappeler le cadre d’échange qu’il a eu avec ses invités ce jeudi 2 novembre 2023 dans l’émission Mirador de la radio Fim.
A en croire Dr Morissanda Kouyaté, il n’a jamais été question de transition dans leurs échanges avec ces deux diplomates. Par ailleurs, il appelle les guinéens à oublier le mot pression parce que selon lui, personne ne peut en mettre sur la junte guinéenne dans l’exécution du chronogramme de la transition qu’elle s’est fixée.
« Ceux qui sont arrivés sont des sous-secrétaires des Nations Unies, le colonel Mamadi Doumbouya a rencontré, le secrétaire général des Nations Unies lui-même. Quand ils ont parlé, celui-ci ne lui a pas parlé de chronogramme ni d’agenda. Une fois de plus, je demande aux Guinéens de se considérer comme un pays indépendant. Nous avons besoin de la communauté internationale, sans elle aucun pays ne peut se développer, mais dans cette coopération avec le monde international, nous avons notre parcelle de divinité. Oublions le mot pression. Personne ne peut mettre une pression sur nous, nous pouvons travailler avec la communauté internationale et nous pouvons fixer des choses avec la communauté internationale qui nous aident beaucoup, que j’apprécie (…) nous sommes en train de travailler dur sur nos propres programmes ici que nous avons librement pris (…) à aucun moment ces deux sous-secrétaires ne nous ont parlé de transition », a-t-il martelé chez nos confrères.
Durant ces échanges avec ces cadres onusiens, le patron de la diplomatie guinéenne précise qu’il a été question de l’agenda 20-30 que l’onu s’est fixé comme objectif à atteindre pour le développement.
En outre, Dr Morissanda soutien que même la CEDEAO qui a un droit de regard sur la conduite de la transition ne « peut débarquer en Guinée avec des fouets ».
Mamadou Saidou Baldé