Depuis le retrait des avocats de l’ancien ministre des postes et télécommunications au procès qui l’oppose à l’Etat guinéen dans le dossier portant sur la relance de la société de téléphonie mobile SOTELGUI à hauteur de 50 millions de dollars américains à la cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (crief), les débats peinent à se poursuivre.
Présent à l’audience d’aujourd’hui, Oyé Guilavogui puisqu’il s’agit de lui soutien qu’il n’a toujours pas d’avocat. Il attend d’en avoir un commis d’office puis qu’il n’a pas les moyens de s’en procurer.
« J’attends la commission d’office d’avocats. Si mes avocats se sont retirés de leur propre gré, ce n’est pas moi qui les ai dits de se retirer. Je n’ai pas de moyens, d’autant plus que mes comptes sont gelés », a-t-il laissé entendre.
Cette déclaration du prévenu n’a pas été du représentant du ministère public dans cette affaire. Pour le procureur Moustapha Mariama Diallo les avocats de l’ancien ministre se sont retirés en commun accord avec lui. Le prévenu ayant été un ancien dignitaire ne peut pas direz qu’il n’a pas les moyens de s’offrir les services d’un avocat.
« Les avocats du prévenu ont quitté ce procès en concertation avec leur client. Ce blocage ce n’est pas parce qu’il ne peut pas se payer un avocat. Parce qu’il a été un ancien ministre pendant une dizaine d’années et il est aussi ancien entrepreneur. Il pensait que le fait de bloquer la procédure est un moyen de défense mais ce dossier va être jugé d’une manière ou d’une autre. Je vous demande M. le juge de relancer le barreau pour lui commettre des avocats. Oyé est ancien dignitaire et il ne peut pas nous dire qu’il ne peut pas payer un avocat. Nous allons patienter le tant que ça prendra », a-t-il lancé devant la cour.
Pour permettre la continuité des débats, le juge Alhassane Mabinty Camara a renvoyé le procès au 18 octobre prochain afin de relancer le barreau pour la constitution d’avocats. En attendant ce jour, Oyé Guilavogui retourne donc à la maison centrale de coronthie où il est en détention depuis 31 mai 2022.
Mamadou Saidou Baldé