La béance d’une volonté politique n’a jamais suffi sans pragmatisme. Et les harangues creuses non plus, n’ont pu transformer une once de rêve. Il faut les adjoindre aux actes pour qu’un rêve soit l’étape initiale de la réalisation.
Et c’est fait ! Le haut conseil des guinéens établis à l’étranger devient une réalité. Pour y arriver, il a fallu frapper à coups de trique les aprioris et considérations légers.
Pour cette fois-ci, la Guinée refuse d’arrimer le fiasco là où les autres pays récoltent les médailles d’or depuis des lustres. Il était temps, même si pour certains, le contexte peut expliquer cette victoire par endroit.
Les aprioris, les considérations communautaires, régionales et politiques internes mais, transportés à l’étranger sont battus en brèche par le missi dominici de la transition.
C’était un véritable défi qui a longtemps nargué les dirigeants guinéens.Mais quoiqu’on puisse imaginer, il a fallu quand même, un ministre capable d’incarner cette volonté politique, opposée à la tatillonne et surtout dénouée de considération anodines face au progrès. Voici que Morissanda Kouyaté porte ce défi désormais en triomphe.
La diaspora est une mine exceptionnelle et à ciel ouvert. Elle n’a besoin ni de permis d’exploitation ni d’excavation,juste une organisation orientée vers des objectifs clairs,précis et concis.
De l’Algérie en Afrique du Sud, en passant par le Sénégal,le Mali, le Congo, la Tanzanie, l’apport économique des diasporas surplombe largement le produit intérieur brut.
Que dire des compétences humaines et techniques éparses dont la Guinée pourrait tirer profit par le biais du haut conseil des guinéens établis à l’étranger ?
Dorénavant, la Guinée décide ne plus s’en passer. A cela pourrait se greffer la mise à disposition des réseaux licites et se constituer en lobbyistes en faveur de leur pays.
En retour, les missions diplomatiques guinéennes pourraient s’appuyer sur les structures du haut conseil,pour accomplir de manière efficiente et efficace leurs tâches régaliennes.
Mais, en attendant de voir ce haut conseil entrer en action, une prochaine étape cruciale titille déjà le pragmatique ministre Morissanda. C’est de favoriser la mise en place d’une banque de la diaspora pour faciliter leur transactions’ financière.
Nul doute que,pour ce nationaliste irréfragable, rien n’est impossible lorsqu’il s’agit d’apporter de l’eau au moulin de sa patrie.
Par Bella Kamano