Pendant que l’institution sous- régionale s’octroie le droit d’intervenir militairement afin de réinstaller le président Bazoum dans ses fonctions suite au coup d’Etat intervenu au Niger, la question cristallise les débats depuis un certain temps.
Interrogé sur la question ce lundi 7 aout 2023 dans l’émission mirador de Fim Fm, Dr Sékou Koureissy Condé président du parti ARENA pense que la CEDEAO dispose certes de moyens techniques pour intervenir mais plaide en faveur d’une négociation.
« Il faut montrer nos forces pour ne pas avoir besoin de les utiliser. Les États africains qui se targuent d’avoir affaibli la CEDEAO, ils ignorent l’arsenal qui est derrière et qu’on évite d’utiliser en Afrique. La CEDEAO est déléguée et reconnue au sein des Nations-Unies en tant qu’organisation sous-régionale. Lorsqu’on comprend la force de frappe de la communauté internationale contre les atteintes aux droits de l’homme et des accords, on se méfie. Cessons de prendre les populations comme des boucliers, l’uranium n’est pas la question, il y a le pétrole ailleurs, il y a les mines ailleurs, c’est l’Afrique qui est riche, c’est l’Afrique qui est l’enjeu, c’est l’Afrique le problème. Il faut enlever le complexe d’infériorité des blancs pour dire c’est la France ou la Russie la solution. Aujourd’hui, la CEDEAO a tous les moyens d’intervenir, la communauté internationale derrière, mais il faut qu’on accepte les négociations », a-t-il plaidé l’ancien directeur exécutif d’African Crisis Group.
Depuis la fin de l’ultimatum, aujourd’hui la question qu’on se pose est celle de savoir si l’intervention militaire au Niger pour déloger les putschistes sera exécutée par la CEDEAO ou pas.
Mamadou Saidou Baldé