Suite aux violences survenues ces derniers jours au Sénégal, plusieurs guinéens ont été accusés d’avoir y participé et sont expulsés vers la Guinée cette semaine.
Ils sont au total, 79 personnes composées d’hommes, de femmes, d’enfants et adultes à être interpellés. Déjà, un groupe de 48 personnes à franchi la frontière Sénégalo-guinéenne et le second groupe de 31 personnes est encours de route.
« Nous nous sommes réunis ce matin pour faire face à la situation des guinéens au Sénégal. Nous avons des informations qui ont été récoupées après de notre ambassade et de nos cadres qui sont à la frontière avec le Sénégal. Vous savez qu’il y a eu des événements malheureux ces derniers jours. (…). Vous savez que les manifestations ont été interdits au Sénégal et malheureusement, certains ont outrepassé cela et il y a eu des violences. Il y a eu des destruction s d’édifices, etc. Il y a eu des arrestations et malheureusement, il y a des guinéens qui ont été arrêtés là-bas. Il y a 31 guinéens dont 19 hommes et 12 femmes qui ont été arrêtés. Le gouvernement sénégalais avait le choix entre deux choses : c’était, soit de les faire passer devant les juridictions ou de les expulser. Compte-tenu de nos relations de bon voisinage, ils ont choisi de les expulser. Ces 31 personnes sont en train de venir. (…). Nous les attendons. (…). Il y a un deuxième groupe qui a été appréhendé et expulsé. Ça c’est un groupe de 48 guinéens, dont 12 enfants, 18 hommes adultes et 18 femmes adultes. Ce groupe de 48 est déjà à la frontière entre la Guinée et le Sénégal, à Boundoufourdou », a expliqué Dr Morissanda Kouyaté ministre des affaires étrangères après une réunion avec la cellule de crise du département.
Face à cette situation, le chef de la diplomatie se dit certes être prêt à accueillir les concernés mais promet une décantation du groupe. Pour lui, le passeport guinéen à été véritablement exposé à qui paie mieux durant les années antérieures c’est pourquoi Dr Morissanda Kouyaté se mettra à la tâche pour savoir s’ils sont réellement des ressortissants guinéens ou pas.
«Je dois le rappeler, de par le passé, tout le monde avait le passeport guinéen. Tout le monde pouvait mettre l’argent sur la table et se procurer d’un passeport guinéen. On ne connaît pas la moralité des gens qui ont pris ces passeports. D’abord, acheter le passeport d’un autre pays, cet immoral, mais les gens se sont servis de nos passeports. Cela veut dire que nous allons recevoir des guinéens qui son censés avoir fait des dégâts au Sénégal. S’ils sont des guinéens, nous allons les recevoir et nous sommes obligés de les recevoir mais nous devons être vigilants pour savoir qui nous recevons. Chercher à savoir s’ils sont vraiment des guinéens ou s’ils sont issus d’autres nationalités. Avec les autres ministères et entités impliquées, nous allons nous retrouver pour voir quelle réponse nous devons donner à cette crise », a-t-il martelé.
Par ailleurs, il lance une invite aux guinéens où qu’ils soient à travers le monde de respecter les lois de leur pays d’accueil. En attendant, il espère que ces violences s’arrêteront le plutôt que possible sans ce pays frère de la Guinée qui accueille un bon nombre de guinéens.
Mamadou Saidou Baldé