C’est une audience qui a occupé toute la journée de ce vendredi 9 juin 2023. Le dossier du coordinateur national du FNDC et compagnies s’est poursuivi au tribunal de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry.
Poursuivis pour des faits présumés de « participation délictueuse à un attroupement, complicité de destruction d’édifices publics et privés et complicité de coups et blessures volontaires » les avocats de Foniké Mengué, Ibrahima Diallo et Saikou Yaya Barry ont plaidé pour le renvoie de leurs clients pour les faits d’infractions non établies. Selon Maître Halimatou Camara les prévenus devraient être libérés car ce sont les soldats du peuple. Par ailleurs, elle reste convaincu que ces clients sont victimes d’acharnement judiciaire pour leurs faire taire.
<< Aujourd'hui la montagne d'une souris parce que tout simplement tout le processus engagé contre Foniké Manguè, Ibrahima Diallo , saikou yaya Barry ne sont qu'un acharnement judiciaire pour leurs faire taire tout simplement parce qu'ils ont des convictions politiques qui sont pas en adéquation aujourd'hui avec les autorités actuelles et c'est regrettable. Moi je dirai qu'ils ont des convictions qui ne sont pas en adéquation avec un système politique qu'on a mis en place dans notre pays parce qu'en réalité, leur combat qu'il menait en 2019 c'est le même combat qu'il mène aujourd'hui. ça veut dire qu'aujourd'hui on a le même système politique qui veut s'acharner contre l'état de droit dans notre pays et ça c'est pas acceptable. Tant qu'il existera des Ibrahima Diallo, des Foniké Mengué on peut espérer que dans notre pays les choses vont changer et évoluer parce qu'on ne se taira pas, on se taira pas sur les abus de l'Etat >> a-t-elle dit au sortir de l’audience.
Dans leur plaidoiries, la partie civile, requiert une amande de 20 milliards comme dommages et intérêts au préjudice subi à l’état.
Suite aux différents passages des avocats de la défense, Me Bernard Saa Dissy Millimouno, avocat de la partie civile soutien qu’ils n’ont pas à répondre parce que selon eux c’était pas une tribune politique.
<< Nous avons procédé à la démonstration du préjudice subi par l'état guinéen, nous avons attendu la réaction de la défense c'est vrai c'était un droit pour nous de répondre mais plutôt que de démontrer le mal fondé de nos prétentions nous avons eu droit à une tribune politique plutôt qu'à une démonstration d'ordre pénal c'est pourquoi nous n'avons jugé utile de répondre >> a-t-il dit.
En fin, le dossier a été renvoyé au mardi 13 juin par le juge audiencier pour le verdict final.
Mamadou Saidou Baldé