Après un report de 4 jours, le passage des coalitions politiques dans le cadre du débat d’orientation constitutionnel à repris ce lundi 22 mai 2023 à l’hémicycle, siège du conseil national de transition (CNT).
Devant les conseillers nationaux, le président du PEDN représentant la Coalition Centriste de l’Espoir (CCE) a articulé son discours autours de 7 points.
Il s’agit de la Forme de l’État, les intangibilités constitutionnelles, les organes judiciaires,le régime politique en passant par par les partis politiques, l’organisation territoriale ainsi que de l’éducation au civisme, à la citoyenneté et au leadership responsable.
Concernant la durée du mandat présidentiel, Lansana Kouyaté préconise, 5 ans renouvelable une fois. Il soutient que pour une cohésion dans la politique de décentralisation, il serait important de renforcer les collectivités en procédant à une élection dans les gouvernorats ou régions ainsi que les communes urbaines.
« La thèse souverainiste, c’est un courant de pensée qui s’affranchit les intangibilités constitutionnelles et fait directement référence à la souveraineté du peuple pour rédiger la constitution. La durée du mandat présidentiel doit être fixé à cinq (5) ans renouvelable une fois. Pour donner plus de poids à cette thèse, il convient de considérer comme haute trahison toute tentative de sa remise en cause par un président élu(…)Pour une cohésion dans la politique de décentralisation, il conviendrait de renforcer les collectivités territoriales en faisant élire les membres de toutes les institutions, notamment les gouvernorats ou régions, les communes urbaines et rurales qui seront érigées en collectivité territoriale décentralisées, les préfectures et sous-préfectures érigées en circonscription territoriale et nous proposons le mandat des membres à 5 ans » explique Lansana Kouyaté devant les conseillers.
Le CCE sollicite le maintien du pluralisme des partis politiques. Si beaucoup dénoncent le multiculturalisme intégral, le patron du PEDN: « C’est plutôt le dysfonctionnement quant à l’octroi des agréments aux partis politiques et la réticence des administrateurs à retirer ou suspendre les partis politiques lorsqu’ils ne fonctionnent plus selon les règles établies par la loi » soutient-il.
Pour éviter que ce pluralisme ne soit source de problème, le leader du PEDN, Lansana Kouyaté propose.
« le respect scrupuleux en matière de création et de fonctionnement des partis politiques. Force est de noter qu’en Guinée, jamais les partis n’ont fonctionné librement et jamais le terrain politique n’a été rendu aux formations politiques pour mesurer leur véritable poids. Il convient de libérer le terrain politique, de le réguler équitablement et selon les lois en vigueur pour savoir si le multiculturalisme intégral est un problème ou pas. Pour l’instant, nous prônons pour la diversité des opinions, une diversité qu’il faut respecte »
Mamadou Saidou Baldé