Ce lundi 15 mai 2023, le conseil National de la Transition a lancé officiellement le débat d’orientation constitutionnel qui devra aboutir à la rédaction du projet de la future nouvelle constitution. A l’ouverture de la cérémonie ce après-midi au siège du CNT au palais du peuple, le premier ministre Dr Bernard Goumou a dans son discours donné les attentes du gouvernement quand à la rédaction de la Constitution. Pour lui, ce document qui sera élaboré doit répondre aux aspirations du peuple et résister aux tentations des Hommes.
« Un chronogramme de la transition a été élaboré en 10 points pour le retour à l’ordre constitutionnel au terme des 24 mois de la période transitoire. Ce chronogramme a fait l’objet d’un accord avec la CEDEAO entériné par le sommet des chefs d’Etats de l’organisation le 4 décembre 2022. Il nous revient de nous inscrire tous dans ce cadre en édifiant des fondations solides pour les futures générations. Le premier pilier de cette fondation consiste à rédiger et à adopter une nouvelle constitution. La future constitution doit répondre aux aspirations du peuple, traverser le temps et résister au tentation des Hommes. Elle doit aussi avoir la capacité de s’adapter à son environnement. Embrasser les grands principes universel tout en préservant notre identité propre bref elle doit demeurer forte » a-t-il déclaré devant les conseillers.
Conscient de l’enjeu qui est encours, Dr Bernard Goumou sollicite une prise en compte des cultures ancestrales du pays dans la rédaction de la nouvelle constitution.
« Dans cette dynamique, une parfaite appropriation par les populations de ces principes et ces valeurs commande la prise en compte de nos cultures ancestrales de solidarité, d’hospitalité, de dialogue sous l’arbre à palabre pour un vivre ensemble apaisé et au bénéfice de tous. Aussi pour la sauvegarde de la souveraineté il est impératif que nous ayons une constitution qui garantisse notre unité nationale dans notre diversité qui constitue un rempart à toute tentative de révision à des fins personnelles, égoïste et prévoit de sanctions à l’encontre des acteurs ou des auteurs de tout manquement. Mr le président vous conviendrez avec nous que l’élaboration des conditions d’éligibilité de nos prochains dirigeants reste une tâche les plus importantes de votre magistère car ce sont aussi les Hommes qui font des institutions une force. Mr le président,notre future constitution est une opportunité pour effectivement garantir les droits fondamentaux relative à l’instruction, à la santé, à l’habitat, à la sécurité alimentaire pour tous les citoyens guinéens et particulièrement pour les femmes et les personnes vulnérables. Nous tenons en outre à attirer votre attention sur les questions liées aux enjeux écologiques, climatiques en général et à la problématique environnementale de nos activités minières. A cet effet, nos textes doivent poser clairement le rôle et les obligations de l’état dans la préservation et dans la restauration de l’environnement naturel national il y va de la sa.te de nos populations, de la durabilité de nos richesses et de l’héritage à léguer aux générations futures » soutient le premier ministre Dr Bernard Goumou.
Dans ce discours qui a duré plus d’une dizaine de minutes, le chef du gouvernement a plaidé pour une prise en compte du taux d’analphabetisme dans le pays dans le choix du déroulement des future échéances électorales.
Mamadou Saidou Baldé