Suite aux manifestations d’hier, 10 mai 2023 organisées par les forces vives, le président du parti Rassemblement National pour le Progrès de Guinée (RNG) s’est prêté aux questions de notre rédaction.
Pour Bella Kamano, puisse que c’est de lui qu’il s’agit, les organisateurs des manifestations politiques en Guinée, doivent nécessairement revoir leur stratégie pour éviter d’avoir à déplorer des victimes innocentes. Il propose d’autres formes de pression à Cellou Dalein et à Sidya Touré pour contraindre la junte à accéder à leurs revendications.
« D’abord, je tiens à présenter mes sincères condoléances aux familles éplorées et souhaite prompt rétablissement aux blessés. Ceci dit, les organisateurs des manifestations politiques en Guinée doivent revoir leur stratégie pour nous épargner les cas déplorables. Raison pour laquelle, le cadre de dialogue a décidé d’une trêve des manifestations de rue. Il y’a des sièges des partis politiques et d’autres espaces qui peuvent servir de cadres pour s’exprimer contre la transition. Les meetings, les grèves de la faim sont aussi des moyens de contrainte. C’est pourquoi je demande à Cellou et à Sidya de faire la grève de la faim pour contraindre la junte. » Lance le président du RNPG.
Selon ce jeune leader politique, les manifestations ne favoriseront pas un retour rapide à l’ordre constitutionnel. A contrario,elles risquent de provoquer indubitablement le glissement du chronogramme de la transition.
« Je suis profondément au regret de constater que, ceux qui appellent à manifester se soucient beaucoup plus de leur participation à la conduite de la transition qu’à la durée de la transition. Les manifestations risquent de provoquer un glissement du chronogramme. Elles s’érigeront comme un barrage au retour rapide à l’ordre constitutionnel, souhaité pourtant par la majorité des guinéens. »Craint, Bella Kamano.
Il fait aussi remarquer que les manifestations n’ont jamais changé de cadre. Malgré que les fiefs des partis politiques qui appellent à manifester soient connus. Pour cet état de fait doit susciter la réflexion chez certains leaders de ces partis politiques.
« Je remarque que ce sont les jeunes des mêmes quartiers d’une seule commune sur six qui sortent toujours. Alors qu’il y a des communes où les partis politiques qui appellent à manifester se disent forts, mais il n’y a jamais de manifestations. Cet état de fait devrait amener ces leaders à réfléchir. Soit les militants ont démissionné soit ils adhèrent à la gouvernance de la junte. »A conclu le patron du Rassemblement National pour le Progrès de Guinée.
Mosaiqueguinee