Ils sont au total, 58 guinéens venus de la Tunisie à fouler le sol de leur ancêtre ce jeudi 13 avril 2023. Venus à bord de Tunis’Air, ce 9ème convoi accueilli à l’aéroport Ahmed Sékou Touré, complète le nombre à 397 personnes ayant accepté de rentrer librement au pays depuis l’établissement du pont aérien entre Tunis et Conakry.
Venu accueillir ses compatriotes, le ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Guinéens établis à l’Etranger n’a pas manqué à les rappeler qu’ils sont désormais chez eux et les rassurer de l’accompagnement du gouvernement en vue de leur réinsertion dans la société.
« Pour la confiance que vous avez en votre pays, nous sommes aujourd’hui à 397 guinéens qui sont librement rentrés chez eux. Ici, personne ne vous battra, personne ne vous insultera. Vous êtes sur les mêmes pieds d’égalité que le colonel Mamadi Doumbouya. (…). Je rassure que votre gouvernement, le CNRD et le chef de l’État sont décidés à vous accueillir chez vous et à vous aider à vous réinsérer dans votre société, la société guinéenne. (…). Même si vous êtes chez vous, nous allons vous loger jusqu’à ce que vous rejoigniez vos familles. Mais cela n’est pas suffisant, le gouvernement continuera à vous suivre jusqu’à ce que vous soyez réinsérés dans la vie quotidienne », a déclaré Dr Morisandan KOUYATE.
Comme certains de ses compatriotes, cet autre jeune a aussi subi des exactions en Tunisie. Aujourd’hui au pays, Michel ZOUMANIGUI affirme que désormais, c’est une page qui se ferme pour lui.
« C’est une fierté de fouler le sol guinéen, vu tout ce qui se passait là-bas, on ne pouvait pas rester. Il fallait qu’on rentre », a-t-il dit avant d’ajouter que la souffrance était devenue leur quotidien. « Les tunisiens ne veulent plus voir des noirs chez eux. Puisqu’on a la paix chez nous, on s’est dit de rentrer librement », a-t-il dit.
Il faut tout de même rappeler que cette opération de rapatriement est organisée par le gouvernement guinéen, afin de sauver ses ressortissants des atrocités infligées aux noirs en Tunisie depuis quelques mois.
Mamadou Saidou Baldé