Après le témoignage de Dr Ben Youssouf Keita à la barre, c’est le tour d’une nouvelle victime de prendre la parole ce mercredi 12 Avril 2023.
Fatimatou Diallo veuve, à dans sa déposition déclaré avoir perdu son mari lors des événements survenus au stade du 28 septembre.
Devant le tribunal, elle est revenu sur la circonstance dans laquelle elle a apprise la nouvelle.
« J’ai reçu un appel de ma belle-sœur qui est à Lambangnui, me demandant si je suis au courant qu’ils ont tiré sur l’oncle Elhadj. J’ai repondu en disant : quoi ? Elle a raccroché le téléphone quand elle a su que je n’étais pas au courant. J’étais en panique ne pouvant rien faire même sortir de la maison. Je l’appelle (sa belle-sœur NDLR) fatigué et personne ne répondait. Je me suis rappelé que son grand frère est à côté. J’ai appelé mon beau-frère Boubacar (paix à son âme) pour lui dire d’aller se renseigner sur l’information que m’a donné ma belle-sœur, quelque temps après, il m’a rappelé pour me confirmer qu’ils ont tiré sur mon mari au stade et qu’il est même décédé », témoigne-t-elle.
Plus loin, elle souligne que la dépouille de son mari n’a pas été retrouvé le jour de la restitution des corps à la mosquée Fayçal. Malgré cette douleur, elle est sa coépouse ont fait le veuvage comme le veut la tradition.
« La famille est venue à la mosquée Fayçal le jour de la restitution des corps. Elle ne l’a pas retrouvé. C’était un vendredi. Donc, on est rentré. Et, puisqu’on ne l’a pas retrouvé le samedi il était question d’aller à Kindia pour faire le sacrifice. On a fait le veuvage là-bas, ma coépouse et moi. De là, nous sommes revenus à Conakry », a raconté Fatimatou Diallo à la barre du tribunal de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry.