C’est un procès qui a duré pendant 5 ans qui vient de prendre fin ce mardi 11 Avril 2023.
Le procès en appel opposant l’État guinéen à l’ex Directeur général de l’Office guinéen des chargeurs et son comptable a fini par aboutir à la relaxe devant la chambre des appels de la CRIEF. Ces prévenus ont été relaxés pour délit non constitué.
Dans cette procédure qui remonte à 2018, il est reproché à Sékou Camara et Mamadou Saliou Barry, les faits de détournement de 25 milliards de francs guinéens.
Reconnus coupables et condamnés à 5 ans d’emprisonnement avec sursis en première instance et au paiement de près de 31 milliards, l’ex DG de l’office guinéen des chargeurs et son coaccusé avaient alors interjeté appel pour obtenir une infirmation de la peine qui leur a été infligée par le TPI de Kaloum.
A l’audience de ce lundi 11 avril 2023, le président Noël Koulémou a infirmé en toutes leurs dispositions, les jugements n°005 du 21 janvier 2019 et n°32 du 24 février 2021 qui retenaient dans les liens de la culpabilité, les deux prévenus.
La Chambre des appels estime donc que l’infraction de « détournement de deniers publics, tel que prévu par l’article 765 du Code pénal, n’est pas constitué ». Par conséquent, renvoie Sékou Camara et Mamadou Saliou Barry des fins de la poursuite.
Une décision qui, certes, soulage les prévenus mais ceux-ci déplorent six ans de carrière partis en éclat.
<< La vérité est arrivée aujourd’hui. Il y’a beaucoup de choses dans ce dossier là, je vais convoquer une conférence de presse où je vais dire ma vérité au peuple de Guinée pour que l’on sache que tous les guinéens ne sont pas argent. J’ai perdu 6 ans de ma carrière administrative pour des faits non constitués, mais c’est çà aussi notre pays >>, déclare-t-il.
Dans cette affaire, Sékou Camara dénonce un règlement de compte mais rassure qu’il ne compte pas se laisser faire.
<< Je vais me mettre en rapport avec mes avocats pour la suite de la procédure. Dans cette affaire, même le rapport qui liait la justice ne m’incriminait pas. Comment un Premier ministre peut transmettre un tel dossier pour poursuite, si ce n’est pas un problème de personne ? >>, s’est interrogé l’ancien DG de l’office Guinéen des chargeurs.
Mamadou Saidou Baldé