L’assemblée générale ordinaire de l’Union des Forces Républiquaine (UFR) s’est tenue ce samedi 8 avril, à son siège à Matam. Après le discours de Tiadiane Conté, président de séance, c’est au tour du chargé de la communication du parti, de prendre la parole. Après avoir remercié et encouragé les religieux pour le processus du dialogue entamé, Fodé Baldé s’est tout de suite attaqué au dernier conseil des ministres, tenu le jeudi dernier.
Pour lui, le conseil des ministres n’aurait nul objectif que << d’évaluer les activités qu’ils mettent en œuvre pour répondre aux aspirations du peuple >>. D’ailleurs, poursuit -t-il, << la seule aspiration d’une transition, c’est les conditions du retour à l’ordre constitutionnel, c’est le fichier électoral, l’organisation des élections, le chronogramme, le code électoral, la constitution, le référendum, voilà ce que le peuple attend >>.
Face à la sortie du porte parole du gouvernement quand à la stupéfaction du président de la transition sur la réalisation des projets non budgétisés par les membres du gouvernement, le chargé de la communication de l’UFR n’a pas caché ses mots.
Il a, par exemple affirmé que << le colonel sera toujours surpris et même désolé de la façon dont les membres du gouvernement mettent en œuvre des projets non budgétisé >> car, estime t-il, << on ne peut pas constituer un gouvernement comme l’a fait le colonel et s’attendre à un résultat >>.
Par ailleurs, il pense que Mamadi Doumbouya ne devrait pas s’attendre à des résultats concluant parce que, selon lui, l’équipe gouvernementale manque d’expérience.
<< Quand tu veux du pain, tu t’adresses à un boulanger. Quand tu veux du pain et que tu t’adresses à un medecin, tu t’aurais trompé de cible. Je pense que les incompréhensions soulevées par le porte-parole du gouvernement trouvent leurs origines même dans la qualité des membres qui constituent l’équipe en laquelle il fonde son espoir de dérouler le programme qu’il s’est lui seul de façon unilatérale, attribué et c’est regrettable. Parce que pour nous, il y a des postes auxquels on n’accède pas de façon fantaisiste, il faut avoir de l’expérience. On ne devient pas premier ministre qui le veut, on ne devient pas ministre qui le veut. Il faut avoir eu une expérience ne serait-ce que dans l’administration. Dans d’autres pays, pour être premier ministre, c’est tout un processus. Pour être ministre de l’administration du territoire ou ministre de l’intérieur, il faut sortir forcément de l’ENA, mais ça c’est ailleurs dans les pays où les gens sont sérieux. On ne peut pas avoir pour premier poste dans sa vie, le poste de ministre et croire que ce Monsieur pourrait avoir un résultat c’est impossible >>, a déclaré Fodé Baldé.
Enfin, Fodé Baldé a demandé aux militants présents, celui « ici peut nier l’expérience du président sidya Touré ou de cellou Dalein Diallo ? », personne répond la foule de vive voix.
Il estime, par ailleurs, qu’on << ne peut pas avoir un pays comme le nôtre, avoir des personnalités de leur trempe et vouloir les mettre à l’écart et croire que l’on pourrait répondre à l’aspiration des populations en nommant des personnes qui sont aujourd’hui à leur premier poste dans une administration >>, fustige t-il.