Le mardi 1er novembre 2022, le Colonel Mamadi Doumbouya a convoqué à la Présidence les responsables de la CRIEF et le ministre Charles Wright pour leur gronder dessus, sous prétexte que les procédures piétinent et que les soi-disant fossoyeurs de l’économie du pays continuent de se balader à travers Conakry.
Les Magistrats, au cours de cette rencontre, ont passé un sale temps. Parce qu’ils ont été sermonnés. Le Colonel Mamadi Doumbouya a, au cours de cette rencontre, insisté sur le cas de Bill Gates et d’autres qui doivent être logés en prison.
Vingt quatre heures après, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Alphonse Charles Wright a engagé des injonctions aux fins de poursuites judiciaires contre Alpha Condé et 187 de ses cadres. Dans cette démarche, même les morts sont ressuscités. Pis, la paternité des enfants de Souleymane Traoré ancien DG du FER est remise en cause par maladresse.
Le même jour, Aly Touré, Procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et financières qui n’a jamais pris part à une instruction d’audition à la CRIEF depuis sa création, a assisté à celle de Sylla Bill Gates et ordonné un mandat de dépôt contre lui à la Maison centrale de Conakry.
Une manière de lever tout doute dans la conscience collective et de certifier que la Justice est aux ordres et qu’elle est instrumentalisée par l’exécutif.
L’agenda machiavélique et malsain contre les intérêts du peuple de Guinée est démantelé.
Et rêver du dialogue dans un tel contexte de chosification de la Justice, c’est peine perdue.
Travaillons tous à redresser la transition. Le salut du peuple en dépend.
SÉKOU KOUNDOUNO RESPONSABLE DES STRATÉGIES ET PLANIFICATION DU FNDC