Dans sa dernière tribune intitulée « Ces Africains étrangers chez eux », Thierno Monenembo fait encore parler de lui. Je vous prie de lire cette tribune. Vous réaliserez combien de fois cet écrivain est quelquefois inconséquent dans ses prises de position.
En effet, dans cette tribune, l’auteur des ‘’Crapauds-brousse’’ s’en est vertement pris à l’intrépide et audacieux Premier Ministre malien, M. Abdoulaye Maïga, dont le crime, si c’en est un bien sûr, est de s’être attaqué aux origines arabes du Président nigérien, M. Bazoum. Donc, traiter quelqu’un d’étranger en Afrique est devenu un crime chez Monenembo, lui qui passait tout son temps à traiter l’ancien Président guinéen, le Professeur Alpha CONDE, d’étranger ?
Gabin Gada n’a pas eu tort de dire que : « le temps est le meilleur juge. » Le temps est vraiment le meilleur juge. Chaque fois qu’on dénonçait le caractère virulent, tendancieux et partial de la lutte de Thierno Monenembo, des guinéens pensaient parfois à un simple acharnement. Le temps nous donne raison aujourd’hui.
Vraisemblement, cette dernière sortie de l’auteur des ‘’Crapauds-brousse’’ vient davantage conforter dans leur position ceux qui ont toujours soutenu que son combat est orienté, sa lutte est subjective. Des personnages de ses œuvres jusqu’aux mots, tout est taillé sur mesure, selon les objectifs des causes perdues qu’il a toujours défendues .
Il convient de souligner que M. Abdoulaye Maïga n’est pas le premier à traiter d’étranger l’actuel Président nigérien, M. Bazoum. Avant lui, beaucoup de nigériens en avaient déjà parlé. C’est à juste titre qu’ils étaient en grande partie contre sa candidature à l’élection présidentielle qui l’a porté au pouvoir dans les conditions que nous savons tous (le candidat du pouvoir d’alors dont il était le Premier Ministre).
Diantre ! Monenembo qui qualifie de sortie malheureuse l’attaque du PM malien Abdoulaye Maïga contre le Président nigérien M. Bazoum ? C’est le monde à l’envers tout simplement. Comment il qualifierait alors, son attitude vis-à-vis de l’ancien Président guinéen, le Professeur Alpha CONDE, qu’il a toujours qualifié d’étranger ici, en Guinée, un CONDE ?
Un Premier Ministre n’a pas à décréter qui est nigérien et qui ne l’est pas, Thierno Monenembo ? C’est donc toi qui a à décréter qui est guinéen et qui ne l’est pas ici ? Quelle incohérence ! Quelle irresponsabilité !
« Plus le singe monte haut, plus il montre son derrière », nous enseigne un vieux dicton africain. Le monde découvre chaque jour le vrai visage de Monenembo. Chaque fois qu’il sort, ce défenseur des causes perdues se ridiculise davantage. On traite M. Bazoum d’étranger au Niger, ça le dérange ici, en Guinée, comme s’il était nigérien. On peut se demander quelle cause défend réellement Thierno Monenembo ?
Monenembo affirme par ailleurs que l’instrumentalisation des communautarismes à des fins politiques a déjà de lourdes conséquences par le passé. C’est donc aujourd’hui qu’il se rend compte de cette situation, lui qui passe tout son temps à opposer des groupes pour des raisons qui ne font l’ombre d’aucun doute désormais ?
Sayon MARA, Juriste