En réaction à la sollicitude d’un frère et ami, le très sympa et aimable Ibrahima Saran Diallo me demandant de donner mon avis sur la situation politique actuelle polarisée par le difficile démarrage du dialogue politico-social tant sollicité, voici partagé avec mes nombreux lecteurs, ma compréhension des faits :
Ceci dit et en âme et conscience, voici ce qui prévaut : ni le CNRD ni la bande à trois (03): RPG Arc-en-ciel – UFDG – UFR ne jouent franc jeu. Pire, dans ce rapport de forces, l’idée ou l’expectative d’éventuelles sanctions contre la Guinée (indissociable de ses autorités actuelles) n’est pas de nature à arranger les choses.
Par ailleurs, les garanties nécessaires exigées par ces trois (03) partis politiques revendiquant à cor et à cris l’écrasante majorité des derniers suffrages de nos populations (comme si la politique était statique ou de l’arithmétique, on a déjà oublié 2010 ), aux fins de cesser toute menace ou de troubles de quiétude suite aux éventuelles ou probables poursuites contre les deux (02) personnalités de l’ufdg et l’UFR et celles potentielles du RPG Arc-en-ciel déjà sous mains judiciaires, remettent fondamentalement en cause, les plus grands acquis de la Refondation en cours sous le CNRD, surtout en son volet lié à la moralisation de la gestion publique, longtemps réclamée par le peuple lui-même.
Le rationnel ayant peu de place dans ce contexte particulier, largement dominé par le subjectif reposant sur le culte de la personnalité de certains leaders devenus gourous, il apparaît donc, une difficile conciliation ou insurmontable obstacle à franchir et lié au statut juridique individuel de tel ou tel justiciable.
Le mieux serait de continuer à regarder le ciel et prier Dieu afin qu’il nous tire de cet imbroglio ou pétrin en nous aidant à sortir de cette impasse. Voilà le cap infranchissable. Si cette donnée trouve solution, la situation sera comme couper du beurre ou du fromage. C’est à dire, oublier tout, surtout supprimer cette CRIEF qui surplombe la tête de tous et de chacun par l’épée de Damoclès tenue infailliblement et de façon insensible avec vigilance par Dame Themis ! Puisse Dieu nous en préserver de ses ennuis ! Amen!
Le dilemme aussi serait de répondre à cette question : est-ce ce que ce coup d’État (pour les anti du moment) ou Rectification Institutionnelle pour tout ce beau monde qui exulta le 05 septembre 2021, les seules leitmotiv étaient de mettre fin ou écourter le mandat (troisième) de trop et proscrit dans l’esprit de la charte de 2010, considérée de loi fondamentale pour permettre aussitôt et installer un autre leadership politique civil à la tête de la Guinée ? Ou alors, après tant d’effusion de sang (au sein de la grande muette qui a payé le prix cher pour procéder à ce qui est en cours et qui fut salué par la majorité scène de liesse populaire et même ceux contre ne pipèrent mot. Qui ne dit mot consent a-t-on coutume de dire)
Chercher à mieux comprendre le ou les vrai (s) mobile(s) de la prise du pouvoir. Voici pour moi, l’une des meilleures attitudes et de sagesse que toute la classe politique qui se morfond aujourd’hui, car ironie de l’histoire ou du sort, même le RPG Arc-en-ciel substrat politique du régime civil déchu, sérieusement traversé par de graves crises internes en ce moment, n’a fait que prendre acte, pendant que le Secrétaire Général de l’ONU, ce en violation de la subsidiarité qui caractérise les rapports des organisations internationales, condamnait fermement le coup de force et l’arrestation du PRAC, suivi par la condamnation sans langage démocratique de la République Populaire de Chine par la voix de son Ministre des Affaires Étrangères en personne qui est restée gravée dans les annales car fait rarissime dans la réaction du mastodonte des Etats émergents.
Ne pouvons nous pas ironiser et railler une partie de cette classe politique qu’on est convenu de nommer la bande à trois (03) de vivre le karma ou d’avoir subi le sort du trompeur trompé ?
Quand on sait que El Hadj CDD prit sa monture pour sillonner tout le monde entier pour louer les mérites et la beauté de nos jeunes officiers supérieurs désormais réunis sous un organe politique et d’orientation stratégique appelé CNRD, tout cela pour un hypothétique partenariat à ficeler mais désormais en l’air ;
Que dire de l’offre de coaching gracieusement proposée par notre « coopérant » (qualificatif attribué par feu Jean Marie Doré Paix à son âme) de la « Lagune Ebrié » ayant repris ses droits politiques sur sa nationalité d’origine (Guinée) au détriment (perdu) de ceux de sa terre d’accueil (côte d’ivoire) par son élevation à la dignité de Premier Ministre par un décret d’un Général Président Lansana Conté (Paix à son âme) embarrassé, affaibli par les tirs croisés d’irréductibles opposants d’alors. Je veux parler du vieux Sidya Touré ;
A cela, ne faut-il pas rappeler le quasi-flirt qui ne disait pas son nom, entre le PM Don Kass et certains éléments non des moindres du CNRD (dont je tais volontiers les noms ici) jusqu’à la fatidique date de tenue aux forceps de la fameuse convention du RPG Arc-en-ciel désignant tambours 🥁 et trompettes 🎺 et tout le brouhaha fait dans les narines même du CNRD somnolent à la gloire de l’homme Kassory comme prochain leader devant conduire les destinées des « Jaunes » investi désormais du Président d’un Comité Exécutif National Provisoire du RPG Arc-en-ciel? Que dire de cette confusion totale qui règne dans ce parti aujourd’hui dans la mesure où le PRAC leader charismatique et historique revendique urbi orbi, demeurer le Président de son RPG Arc-en-ciel et qui commence à sortir timidement ses manœuvres politiques dans un séjour médical en passe de se muer en exile et ceci, à l’image:
– Du Président Me Wade bientôt centenaire, mais, qui continue de garder une main de fer sur son parti;
– Que dire du Président Gbagbo en côte d’ivoire de par da métaphore devenue célèbre de : l’enveloppe « FPI » laissé à Affi N’Guessan et le corps, les militants à reconduire dans le nouvel enclos du nouveau parti: PPA;
– J’oubliais le sphinx de Daoukoro, l’inamovible Président du PDCI RDA, Henry Konan Bédié qui du haut de ses quatre-vingt-onze (91) ans, se prépare pour une nouvelle candidature !
Diantre! quelle Afrique !
Le pire des gouvernements civils est mieux que le meilleur des gouvernements militaires! Mais quand le déficit de la culture ou de l’ancrage démocratique est aussi criard et reste andemiquement circonscrit à une zone, ne soyons pas choqués de ce qui peut advenir.
C’est un devoir pour tous de nous engager à construire nos ou notre démocratie à la base et non par la tête. Œuvrons donc à la cultiver d’abord à la base, c’est-à-dire, en faire une réalité dans les cellules de la démocratie que sont les partis politiques à l’image des familles pour la société. Car si des leaders politiques n’ont jamais fonctionné sur des bases démocratiques au sein de leurs propres formation, inutile de s’attendre à mieux, une fois à la tête de l’État et cela quoiqu’ils proviennent des urnes comme le sont plusieurs chefs d’Etats africains d’aujourd’hui !
N’a-t-on pas coutume de dire : »pour faire de grandes choses, il faut pouvoir réussir de petites » fin de citation?
Il est grand temps que les africains et particulièrement les guinéens se posent la bonne question : pourquoi ces coups d’États chez nous?
Puisse Dieu guider et éclairer nos pas ! Amen!
Souleymane Doumbouya