Le 05 septembre 2021, la Guinée a connu son troisième coup d’Etat de son histoire. Alpha Condé qui ne pouvait jamais s’imaginer un destin aussi tragique, jusqu’ici Président de la république, est contraint d’admettre qu’il s’est passé quelque chose auquel il s’attendait le moins du monde.
Le pouvoir venait ainsi de basculer !
La forteresse d’apparence solide, vient de s’affaisser sans coup férir. Ce fut trop facile !
Paradoxalement, les thuriféraires du régime, qui donnaient l’impression d’être des soutiens indéfectibles de l’homme en toute circonstance, advienne que pourra, n’ont guère tenté, tant soit peu, de retourner une situation qui devrait déboucher sur leur extinction politique.
La surprise est totale. Sauf que dans la foulée, il y en a, des anciens du sérail, qui ont le don de la mue facile, qui ont trouvé des bonnes raisons à la chute d’un Président qu’ils ont décrit comme étant devenu obsédé et trop arrogant après l’acquisition de son troisième mandat.
Les forces spéciales qui étaient les remparts d’un régime qui a souvent vacillé, sont celles qui ont opéré cette mutation d’un pouvoir civile à celui militaire.
Alpha Condé s’en est allé définitivement avec son poncif du ‘’gouverner autrement’’, le nanar qui a annoncé sa métamorphose.
Le colonel Mamadi Doumbouya, le patron des forces spéciales, le nouvel homme fort du pays, reprend le flambeau avec une expression aussi similaire. C’est la refondation de l’Etat.
Un terme vague, qui laisse cependant croire qu’il s’agit de la rupture avec les pratiques anciennes. Ce qui rime parfaitement bien avec la promesse de l’ancien légionnaire français de faire de la justice une boussole.
Depuis un an, il s’est passé assez de choses. Celles-ci contrastent les unes des autres. Sur cette réalité se brise la tentation d’une rallonge au nom d’une refondation à la fondation conflictogène.
La justice, l’économie, les infrastructures, bref le développement…, les militaires à pas de charge, cochent sur tous les tableaux. Il n’y a que celui du retour à l’ordre constitutionnel qui manque de lisibilité. Et pourtant, en transition, cela n’est pas le moins attendu, tout au contraire !
Le pouvoir entre les dix doigts. Le chef de l’exécutif modifie à sa guise les règles du jeu.
L’homme en mystère dont la prise de parole se fait à intervalles éloignés, prononçant à ces occasions d’une voix placide, les décisions acides, est capable de grande surprise.
Dans les échanges informels, dans les cafés et dans d’autres défouloirs, ça grommelle que l’incertitude est la seule certitude de cette transition qui est dans un tuyau, si elle n’a pas l’allure de s’y maintenir, pour trop longtemps.
Un an après, le mérite est qu’on fouille les fonds de tiroir pour parer au plus urgent, afin de maintenir un semblant de vie normale, qu’il y avait dans le pays, bien avant le coup d’État.
Mais en réalité, ce qu’il fallait faire, c’est mener des actions qui devraient rapidement déboucher sur l’élection d’un Président démocratiquement élu.
Espérons-le, au plus vite !
Mognouma