31 Juillet 2021: Je décide de retourner en Guinée, après environ une année de « petit exil », pour voir mon père souffrant, malgré l’opposition de ma famille et de mes amis (presque tous en détention ou en exil) à cause des risques de séjour à Coronthie. Mais je retourne quand même, et reste à Conakry pour un mois, avec le risque constant d’arrestation : quand je sors de la maison, à toutes les 30mn presque, je recevais un appel des proches pour s’assurer que je suis en liberté.
31 Août 2021: je quitte Conakry pour Washington DC, pour rejoindre mon poste à la Banque mondiale, avec le bureau censé ouvrir depuis Covid-19.
5 Septembre 2021: au petit matin de Washington DC, je me réveille pour prier, et apprends que ça tire à Conakry. Je fais ma prière normale, et ajoute deux rakats pour demander au Tout Puissant, de faire « ce qui est bon pour la Guinée ». Ensuite, je continue mon sommeil. A mon reveil, il était là, l’homme du 05 Septembre, le patriote, le libérateur, Mamadi Doumbouya.
15 Septembre 2021: je rencontre, pour la première fois, le Colonel Président, à 4h du matin, exténué par le travail de refondation de la nation, mais serein.
L’homme m’écoute et décide de me faire confiance. Merci Chef pour la confiance.
De cette date à aujourd’hui, il n’a jamais failli à ses devoirs de père de la nation, de soldat patriote et de guinéen tout court prêt à prendre le risque pour défendre le faible, prêt à perdre en popularité pour défendre la république, prêt à perdre des amitiés pour construire la nation. Qu’on le sache tous, il est déterminé, quel que soit le prix, à défendre la Guinée, dans toutes les circonstances. C’est contre son gré qu’un guinéen soit négativement affecté de n’importe quelle manière par ses décisions, mais personne n’est plus importante que la Guinée, rappelle t-il souvent, et personne n’est au dessus des lois de la Guinée.
En rejoignant son équipe, je ne suis pas venu pour chercher de la popularité, car il est impossible d’être populaire en mettant de l’ordre dans un pays qui, durant des décennies, n’a connu que le désordre. Quand la règle est le désordre, tu paieras pour avoir mis de l’ordre, disait l’autre. Allons-y, au travail, l’important est que la Guinée gagne, et elle gagnera InshAllah.
Merci pour tout Chef! Que Dieu bénisse la Guinée et les Guinéens, et qu’Il fasse pour nous, ce qui est bon pour nous.
Mamoudou Nagnalen Barry
Ministre de l’agriculture et de l’élévage