Le 2 octobre 2021 est le 63ème anniversaire de l’indépendance de notre
cher pays, la Guinée. C’est un jour de commémoration de notre
libération qui marque aussi le début de la fin du colonialisme en
Afrique.
C’est un jour de fierté pour tous les guinéens pour avoir choisi de
recouvrer notre souveraineté et d’être le peuple pionnier des
indépendances africaines.
A cette occasion, je souhaite à chaque Guinéenne et à chaque Guinéen,
de l’intérieur du pays comme de l’extérieur, une bonne fête nationale.
Hélas, le 2 octobre n’est plus un jour de fête heureuse. Le sang, les
larmes et la misère se sont installés dans le quotidien des guinéens.
Leur mémoire collective souffre de grandes douleurs avec le pogrom de
1985, les violences ineffables lors de la manifestation de Septembre de
2009, les exactions innommables et de tous ordres à Nzérékoré et
ailleurs dans le pays qui ont eu cours tout au long de la gouvernance
d’Alpha Condé.
La survenance des pandemies Ebola et covid s’est ajoutée aux malheurs
de la population et renforcé sa détresse. Et depuis deux ans, il y a eu
tant d’hommes morts, de vies brisées, de biens détruits pour défendre
la liberté et l’Etat de droit dans notre pays face à l’indignité d’une
nouvelle constitution contestée, d’une assemblée législative qui n’est
pas le miroir de la nation, d’un Président de la République par
effraction, pour un 3ème mandat illégal et illégitime!
Les sacrifices ultimes qui ont été ainsi consentis, c’est pour la Guinée, et
pour la Guinée seulement. L’alarme qu’ils portent ont été entendus par
l’armée qui, dans un sursaut patriotique, a rompu l’ordre dictatorial du
régime d’Alpha Condé. Je voudrais, au nom de l’UFDG et de l’ANAD,
rendre un vibrant hommage au CNDR et au colonel Mamadi
Doumbouya Président du CNDR et Président de la République pour leur
prise de responsabilité saluée par toute notre nation comme un acte
salvateur mettant fin à une période cauchemardesque de notre histoire.
Le 5 Septembre 2021 ouvre la voie à une espérance nouvelle.
Cet optimisme repose sur l’engagement du CNRD de faire du droit et de
la justice sa boussole. Une ambition à la hauteur des défis de notre
nation en souffrance de ses dissensions politiques, sociales et
économiques. Notre pays a, en effet, un besoin de justice pour panser
les plaies honteuses de l’ethnicisme, de la corruption ou de la
délinquance électorale, qui rongent le socle de la démocratie et des
forces d’avenir du pays.
Chers compatriotes
Oui le 5 septembre 2021 annonce une aube nouvelle, comme celle qui
fut attendue au lendemain de la victoire du peuple guinéen au
référendum qui décida de notre indépendance. C’est pourquoi ce 2
OCTOBRE, à dédier à la jeunesse guinéenne qui a payé un lourd tribut
au cours de ces dernières années, doit être fêtée dans la liesse
populaire comme elle ne l’a pas été depuis longtemps, tout en
respectant les contraintes sanitaires qu’impose encore le covid 19.
C’est cette fête du souvenir de notre histoire commune qui nous
rappelle que nous sommes toutes et tous, comme l’ont été nos aieux et
comme le seront nos descendants, les filles et fils de la Guinée.
Bonne fête nationale.