L’atelier de validation technique des données pour les indicateurs du troisième rapport biennal de suivi des engagements de Malabo pour la croissance et la transformation accélérée de l’agriculture en Afrique pour une prospérité partagée et de meilleures conditions de vie vient de se tenir à Conakry. La session organisée par le bureau de stratégie et de développement du ministère de l’Agriculture et de l’élevage a regroupé une trentaine de participants venus des départements ministériels et de la société civile.
Depuis 2010, à l’avènement du Pr Alpha Condé au pouvoir, le gouvernement guinéen s’est fixé pour ambition d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Un objectif ambitieux en raison de nombreuses potentialités que regorge le pays dans le secteur agricole. De gros efforts ont ainsi été déployés un peu partout dans les régions et préfectures pour accompagner les paysans. Des appuis en engrais, herbicides et autres instants ont fortement booster la production agricole, réduisant ainsi l’importation du riz, aliment de base des guinéens. Pour une meilleure traçabilité dans le domaine de l’agriculture, le gouvernement guinéen a souscrit à la déclaration de Malabo sur l’accélération de la croissance et de la transformation de l’Agriculture et sa revue biennale. L’idée est de permettre au pays de se doter de statistiques fiables sur le secteur à travers la publication de rapport.
Après 2017 et 2019, les travaux de validation du 3ème rapport biennal du pays sont lancés à travers la tenue de cet atelier.
« A la sortie de cet atelier de validation des données, nous pouvons nous attendre à un rapport beaucoup plus renseigné que les précédents. Comparativement aux deux (2) derniers, il y a assez d’informations qu’on a fournies cette fois-ci. Ça, c’est un et deuxième, nous pensons qu’à travers ses différentes informations fournies que le score du pays en matière d’évaluation pour le respect des engagements de Malabo va certainement s’améliorer. Les leçons que nous pouvons tirer, c’est que nous pensons que cette fois-ci, les différents points focaux que nous avons mis dans les différents services pour nous permettre d’aboutir à ce résultat sont encore beaucoup plus motivés et comprennent de mieux en mieux le processus que nous sommes entrain de faire. Ils savent aujourd’hui que l’évaluation du pays passe forcément à travers le rapport biennal et qu’il faut le renseigner » déclare Mohamed Moustapha Camara, Directeur des études/ACGP, facilitateur de la rencontre.
Le ministère de l’agriculture et de l’élevage a déjà installé des points focaux dans les services pourvoyeurs d’informations sur l’agriculture. Formés, ils auront pour mission de collecter et de remonter les données. Pour Mohamed Moustapha Camara, Directeur des études/ACGP, les autorités doivent accompagner l’initiative en vue de permettre au pays de se doter de chiffres fiables.
« Au gouvernement, nous voulons un engagement au plus haut niveau. Le rapport biennal, ce n’est pas le problème du secteur agricole, ce n’est pas le problème du ministère de l’agriculture et de l’élevage. C’est le problème de tout un pays. Ce n’est pas seulement l’investissement dans l’agriculture qu’on veut regarder, on veut regarder de façon globale, qu’est-ce que le pays est entrain de faire pour respecter les engagements de Malabo dans sa globalité pour sa population. Et ça, tous les secteurs de développement sont concernés. L’agriculture en priorité d’accord, mais les autres aussi ne sont pas laissés en marge. C’est pourquoi, l’engagement doit être pris au plus haut niveau » dit-il.
Pour la mise en œuvre de l’engagement de Malabo, la commission de l’Union Africaine et la CEDEAO travaillent en synergie d’action afin d’aider les autres pays dans la collecte et la remontée des données. La Guinée qui s’est dotée d’un plan national d’investissement agricole, sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN) 2025 mise sur l’accompagnement de ses partenaires techniques et financiers pour parvenir à la modernisation et la transformation de son secteur agricole.
Terna