En en croire les sites d’informations Mosaiqueguinee.com et Guineematin de l’équipe multimédias qui l’accompagne dans sa campagne électorale, le candidat de l’ANAD à la présidentielle du 18 octobre et président de l’UFDG Cellou Dalein Diallo a animé lundi à Mamou, où il séjourne depuis dimanche soir, une conférence de presse pour parler essentiellement des incidents de Tokounou, de Kankan-centre et de Faranah.
« Ce que vous ne saviez pas, c’est que j’ai rencontré sur place le secrétaire général de la section du RPG (au pouvoir) de la localité, avec qui j’ai essayé de discuter pour obtenir que le barrage soit levé et que nous puissions continuer notre chemin. Il m’a dit que ces jeunes, il ne les contrôle pas. Ce sont des jeunes venus de Kankan avec le mandat, la mission et les moyens de bloquer notre cortège. J’ai dû prendre une décision difficile, celle de rebrousser chemin, parce que je ne voulais pas d’affrontement à cet endroit, je ne voulais pas de confrontation. Ce n’est pas la peur qui m’a poussé à prendre cette décision.
Lorsque nous étions arrivés, on aurait pu, avec mes hommes, forcer le barrage et passer. Mais, je savais que sur toute la route, parce que j’avais l’information, des barrages ont été érigés pour m’empêcher d’arriver dans la cité hospitalière de Kankan. Les instructions pour attaquer son cortège à Faranah sont également venues de Kankan. A Faranah, ils (les partisans du pouvoir, ndlr) avaient encore téléphoné pour dire que notre cortège arrive et qu’il fallait l’attaquer. Donc, on n’a pas échappé. Il y a eu des voitures attaquées, beaucoup de pare-brise brisés. Il n’y a que la peur et panique qui animent le président sortant, qui puissent expliquer ces agissements. La première des choses, c’est que le succès de notre tournée en forêt l’a ébranlé et l’a déstabilisé. L’accueil que ma candidature a reçu en Haute Guinée : à Kankan, à Siguiri et à Mandiana notamment, a déstabilisé Alpha Condé. C’est pour ça qu’il a envoyé tous ses ministres dans la localité depuis des mois pour dire qu’il fallait d’abord effacer toute trace de l’UFDG à Kankan. Les extrémistes conduits par Taliby Dabo, le maire de la commune urbaine et d’autres se sont acharnés sur les banderoles de l’UFDG.
Ils ont tout détruit et essayé de faire disparaître tout symbole de l’UFDG dans la capitale de la Haute Guinée. Malheureusement, l’Etat complice n’a pas réagi. On a frappé nos militants et emprisonnés d’autres avant notre arrivée. Hier encore, les gens qui sont massivement sortis ont fait l’objet d’une répression sauvage et après, ils ont cherché à saccager des boutiques des commerçants supposés être militants ou sympathisants de l’UFDG. Le pillage a continué toute la nuit ; et vers la fin, ils ont sorti l’armée pour participer à la répression et au pillage des boutiques et des magasins. Je félicite ces jeunes de Kankan pour la mobilisation qui a été faite hier pour m’accueillir. Malheureusement, Alpha Condé a décidé que je ne devrais aller me pavaner dans ses fiefs. Et, toutes les dispositions étaient prises pour m’empêcher d’accéder à cette grande ville de Kankan, qui a incarné l’hospitalité, le dynamisme économique de la région.
Je sais que le Nabaya n’est pas hostile aux étrangers, et je ne suis pas un étranger en Guinée. J’ai passé des mois à Kankan dans le cadre du suivi des projets. Je sais à quel point cette ville est hospitalière. Je sais qu’il y a des liens très forts entre cette ville et l’ancienne capitale du Fouta théocratique, Timbo. Ce n’est pas pour rien que lorsque la famille Kaba a été obligée de s’exiler à Timbo, à son retour dans la ville du Nabaya, il a donné le nom d’un quartier à la capitale de l’empire théocratique du Foutah, qui est Timbo »
«A Faranah, ils avaient téléphoné pour dire que notre cortège arrive et qu’il fallait l’attaquer. Notre cortège n’a pas échappé. Il y a eu des voitures attaquées, beaucoup de pare-brise ont été brisés….Taliby, Nabé, le maire de la commune urbaine et d’autres se sont acharnés sur les banderoles de l’UFDG à Kankan, ils ont essayé de faire disparaitre tout symbole de l’UFDG à Kankan. Ils se sont attaqués au siège de l’UFDG. Malheureusement, l’État complice n’a pas réagi. On a frappé les militants de l’UFDG, on a emprisonné certains avant notre arrivée. Les gens qui étaient massivement sortis nous accueillir ont fait l’objet d’une répression sauvage. Ils ont cherché à saccager les boutiques de commerçants supposés être de l’UFDG. Le pillage a continué toute la nuit. Vers la fin, ils ont sortis l’armée pour participer à la répression et au pillage » a-t-il relaté ce lundi.