C’est la toute 1ère tournée du ministre de la justice dans l’arrière-pays depuis sa nomination en juin dernier. A Kindia, première étape de ce périple d’une semaine dans la Guinée profonde, Me Mory Doumbouya a rencontré les magistrats et autre personnel du tribunal de première instance. Les échanges ont porté sur l’amélioration de l’administration de la justice et le renforcement des principes démocratiques. Le garde des sceaux est largement revenu sur le rôle et la responsabilité de ces professionnels du droit dans la pacification du pays en cette période électorale liée à l’organisation de la présidentielle du 18 octobre.
Conscient des risques de violence qui guettent le pays, Me Mory Doumbouya a invité les magistrats à rester en alerte et à travailler dans l’impartialité la plus totale avant, pendant et après le scrutin.
« Je suis en tournée pour dire aux magistrats d’exercer avec rigueur leur mission régalienne. Mon message d’ici à Kindia à valeur d’instruction. Les magistrats ne sont pas des acteurs politiques. Ce sont des arbitres, et qui le moment venu, s’ils sont saisis, vont statuer dans la plus grande impartialité sur les contradictions et les contentieux en lien avec le processus électoral. Mais je le dis avec la plus grande fermeté. Ce qui est demandé aux citoyens, c’est d’aller voter, sécuriser leur vote mais attendre les institutions étatiques habilitées à proclamer les résultats. C’est ça le débat démocratique » lance l’ancien célèbre avocat du barreau de Guinée avant d’inviter les professionnels de droit, les autorités administratives et les services de sécurité à évoluer dans une synergie d’action.
« Ce que je demande aux magistrats, c’est de rester en synergie avec les autorités régionales, préfectorales et locales, les services de défense et de sécurité pour identifier toutes les infractions en lien avec le processus électoral avant, pendant et après la proclamation des résultats ».
Les magistrats sont appelés à jouer un rôle important pendant cette élection présidentielle. Ils doivent présider la centralisation des votes et également gérer le contentieux électoral.
Après kindia, le garde des sceaux a aussi conféré avec les magistrats de Mamou, Dabola, Kouroussa et Kankan. Des instructions relatives à l’indépendance de la justice et à l’impartialité des juges ont été données. L’objectif, selon le garde des sceaux, est de gagner une nouvelle fois, le pari de l’organisation d’un scrutin présidentiel sans violence à l’image de 2010 et 2015.
Sur les pas du garde des sceaux, Terna pour infochrono.org