L’intelligence artificielle a complètement changé la façon dont le monde travail. Le métier de la presse n’est pas en reste. De nombreux journalistes à travers le monde font aujourd’hui recours à l’IA pour améliorer leur rédaction. D’où la nécessité d’une utilisation encadrer en cette période électorale en Guinée pour éviter les risques de manipulation et de propagation. Ce lundi 08 décembre 2025 à Conakry, une quarantaine de professionnels de médias a entamé une session de formation.

Les participants venus des médias publics et privés se familiarisent avec le thème: « l’IA au service des médias pour une couverture électorale efficiente et responsable ».
« Alors que nous sommes sur la période préélectorale de la campagne présidentielle, il nous semble opportun d’organiser cet atelier sur l’intelligence artificielle, mis au service des médias pour une couverture électorale efficiente et responsable. La révolution numérique a totalement transformé notre manière de produire, diffuser et consommer l’information. Elle a rapproché les communautés, donné une voix à ce qui était privé, renforcé la mobilisation citoyenne et offert aux jeunes et aux enfants de nouvelles opportunités d’apprentissage et d’expression » se félicite Maddalena Bertolotti, Représente du système des nations unies à la rencontre.
La rencontre de trois jours est initiée par l’AGUIPEL (Association guinéenne de la presse en ligne ) et les nations unis. Un moment de partage d’expérience et surtout d’information et de sensibilisation sur les outils IA et leur mode d’utilisation.

« Nos rédactions manquent souvent d’outils modernes, de formation continue, d’accès à des technologies à la hauteur des défis. Les risques de désinformation, de manipulation ou d’amplification des discours de haine sont réels. Les journalistes, eux, font face à des pressions, à des contraintes logistiques et parfois à l’absence d’un environnement technologique adéquat. C’est pour dépendre de ces réalités que la Guinée, fidèle à sa mission fondatrice, a souhaité proposer un projet ambitieux, innovant et structurant. L’intelligence artificielle, une opportunité pour transformer durablement le journalisme. L’intelligence artificielle, en effet, n’est pas un concept abstrait » explique Amadou Tham Camara, président de la Haute Autorité de la communication (HAC).
Ces assises permettront d’identifier les attentes des journalistes guinéens, de capitaliser leur expérience et d’évoquer les menaces de l’IA sur la profession. Le ministre de l’information et de la communication, Fana Soumah s’est réjouit de cette initiative avant d’exprimer la volonté du gouvernement d’accompagner les hommes de médias.
« Votre mission est donc d’informer avec rigueur, clarté et responsabilité. C’est pourquoi, mesdames, messieurs, en tant que journalistes, le respect de la législation et de la réglementation dans votre domaine est impératif. L’intelligence artificielle n’est pas là pour vous remplacer, pour prendre possession de votre jugement, mais pour renforcer vos capacités » dit-il.
C’est le président de la Haute Autorité de la communication, Boubacar Yacine Diallo qui a lancé l’ouverture de cet atelier. Il a mis l’accent sur les attentes de son institution quand à la professionnalisation des journalistes guinéens.
« l’intelligence artificielle vous permet d’aller très vite, plus loin. Vous déplacez le cadre privé de la correspondance pour en faire plutôt une communication de masse. D’où votre grande responsabilité. Je vous dis déjà toute la satisfaction de la HAC depuis l’ouverture de la campagne électorale. Vous faites preuve de beaucoup de professionnalisme, de discernement et on a l’impression que c’est à la fois les citoyens et les journalistes qui s’occupent. Je voudrais vous y encourager et vous rassurer que la haute autorité de la communication vous protégera dans l’exercice de votre profession ».
Terna












