Dans le cadre de sa mission visant à valoriser la recherche en vue de renforcer la surveillance épidémiologique et la préparation aux urgences de santé publique, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS) et ses partenaires stratégiques ont lancé ce jeudi 04 décembre 2015 à Conakry, une première journée scientifique dédiée au programme de formation en épidémiologie de terrain.
Les travaux ont débuté par une présentation historique des grandes maladies épidémiologiques, suivie d’un exposé par Dr Sory Condé, Directeur général de l’ANSS sur les plus récentes investigations menées par l’agence. Pendant deux heures, cette journée scientifique a permis aux professionnels de la santé publique, accompagnés de leurs partenaires dont l’ambassade des États-Unis, de mener une réflexion commune sur les perspectives d’un système de santé plus résilient.

« Il faut noter qu’en 2016 après la mise en place de l’ANSS (Agence nationale de sécurité sanitaire NDLR), l’une des activités phares a été la mise en place de ce programme de formation en épidémiologie de terrain. Parce que aujourd’hui, pour mener à bien les activités de riposte en épidémie, il faut absolument avoir des ressources humaines qualifiées. Donc, c’est un programme qui nous permet de former à la tâche les travailleurs de nos directions préfectorales de la santé, l’inspection régionale de la santé, formations sanitaires en l’occurrence hôpitaux régionaux et préfectoraux, centres de santé pour permettre une détection précoce et une réponse rapide aux urgences de santé publique dont les épidémies » rappelle Dr Sory Condé.
Ce programme de formation vise à renforcer les capacités des agents des Directions Préfectorales de la Santé, afin de garantir une détection précoce et une réponse rapide face aux urgences de santé publique, notamment les épidémies. C’est pourquoi, ce programme mise sur la pratique pour mieux outiller les bénéficiaires de cette ambitieuse initiative explique Dr Sory Condé, directeur général de l’ANSS
« C’est un programme à trois (3) niveaux. Le premier niveau, c’est ce qu’on appelle en anglais le front Line, c’est le niveau basique dont la formation prend une durée de trois (3) mois. Le niveau intermédiaire prend neuf (9) mois et le niveau avancé prend deux (2) ans. Donc nous déployons les deux (2) premiers niveaux en Guinée et le dernier niveau qui est l’équivalent d’un master, nous le faisons dans un cadre sous régional avec le programme de formation en épidémiologie avancée de Ouagadougou (Burkina Faso NDLR) ou à Lomé. Donc, ça consiste à former ceux qui sont déjà dans le système pour permettre d’améliorer leur compétence pratique. C’est ce qui fait que le programme, c’est seulement 25% qui est consacré au cours théorique et 75%, ce sont les travaux de terrain ».
Ces dernières années, la Guinée a fait face à une recrudescence de maladies à potentiel épidémique. Grâce aux actions de renforcement de capacités, le pays a réussi à bâtir un système de surveillance, de détection et de riposte robuste.
Terna












