Les Journées portes ouvertes sur la qualité ont été officiellement lancées ce mercredi 26 novembre 2025, dans la salle du congrès du Palais du Peuple. Organisé par l’Office national de contrôle de qualité (ONCQ), sous la tutelle du ministère du Commerce, sous le thème » la qualité, levier de compétitivité, et de protection du consommateur « ; l’évènement a réuni des cadres, des experts nationaux et internationaux ainsi que plusieurs institutions partenaires.
Dès l’ouverture des travaux, le directeur général de l’ONCQ, Mohamed Kadiatou Sylla, a rappelé l’importance stratégique de la qualité pour l’économie nationale : « Votre présence parmi nous témoigne de l’intérêt que vous portez à cette thématique essentielle pour le développement économique, la compétitivité et la protection du consommateur », a-t-il déclaré, rendant hommage aux participants venus notamment du Sénégal et à plusieurs personnalités du secteur.
Dans son allocution, le DG a souligné la volonté de l’ONCQ de promouvoir une véritable culture nationale de la qualité à travers cette initiative. Il a rappelé que ces journées visent trois objectifs majeurs : promouvoir la culture de la qualité, renforcer la visibilité des missions de l’ONCQ,
favoriser un dialogue ouvert entre institutions, consommateurs et opérateurs économiques.
Pour lui, « la qualité n’est pas qu’une norme, c’est un état d’esprit gage de durabilité de nos entreprises et de nos produits ». Il a également réaffirmé les efforts engagés pour moderniser les outils de contrôle, renforcer les capacités du laboratoire national et décentraliser les services de l’ONCQ.
Invité spécial, le professeur Boubakry Ibaro, président du Conseil d’administration de la Société ouest-africaine d’accréditation, a insisté sur la nécessité d’une gouvernance cohérente et d’une synergie entre les différents organismes chargés de la qualité.
Expert en infrastructures de qualité, il a rappelé que : « le bénéficiaire direct, c’est le consommateur, qui doit être rassuré, sécurisé et protégé ». Il a également attiré l’attention sur l’importance de la métrologie, un maillon encore fragile dans la sous-région, mais essentiel pour garantir l’exactitude des mesures techniques et analytiques.
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Selon lui, une coordination claire entre les structures de normalisation, d’inspection, de certification et de surveillance du marché est indispensable pour bâtir une infrastructure fiable : « Tout cela doit être mis en synergie pour que les services sachent qu’ils travaillent de manière complémentaire dans l’intérêt de la population et de l’économie nationale ».
La ministre du Commerce, Fatima Camara, a procédé à l’ouverture officielle de l’évènement. Elle a replacé ces Journées dans la dynamique de transformation engagée par le pays :
« La Guinée a engagé une trajectoire de transformation qui s’incarne notamment dans le programme Simandou 2040 », a-t-elle rappelé, soulignant que la qualité constitue un pilier essentiel de la compétitivité nationale et de la crédibilité des produits guinéens.
Elle a insisté sur le rôle central de l’ONCQ dans la protection du consommateur : « Un aliment mal contrôlé, un produit douteux ou un étiquetage trompeur abîment la confiance et pèsent sur la réputation nationale ».
La ministre a ensuite présenté les objectifs concrets de ces journées : ouvrir les laboratoires de l’ONCQ au public, expliquer les méthodes d’analyse, renforcer la coordination entre les services publics concernés, favoriser un dialogue direct avec les opérateurs économiques.
Elle a également rendu hommage au soutien du Président de la République et du Premier ministre, rappelant que la qualité est au cœur des priorités nationales.
Fatima Camara a exprimé son souhait de faire de ces Journées un rendez-vous annuel dédié à la promotion du label guinéen et à l’amélioration continue des pratiques : « La qualité n’est pas une option pour la Guinée de demain. Elle conditionne la santé des populations, l’attractivité de notre économie et la place que nous voulons occuper dans les échanges régionaux et internationaux », a-t-elle souligné.
Les échanges prévus durant ces deux jours porteront sur la sécurité sanitaire des aliments, la métrologie, la normalisation, la certification, l’accréditation et la surveillance du marché.
Gnima Aïssata Kébé
