La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a accueilli, ce mardi 25 novembre 2025, six cadres du Ministère de l’Économie et des Finances pour leur prestation de serment. Présentés devant la chambre d’instruction, ils rejoignent désormais la juridiction en qualité d’assistants techniques, avec pour mission d’apporter leur expertise dans l’analyse des lingots d’or au cœur de plusieurs dossiers économiques sensibles.

Le premier trio était constitué de Mme Aissata Sidibé, M. Mohamed Tounkara et M. Saa Gabriel Tembedouno. Le second groupe rassemblait M. Aliou Camara, M. Mohamed Saliou Sylla et M. Mamadou Cellou Diallo.

Tous six sont des ingénieurs chimistes opérant au laboratoire d’analyse d’or de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG), une structure stratégique dans la traçabilité et l’authentification des métaux précieux.
Leur rôle consistera notamment à réaliser les analyses techniques sur les lingots d’or soumis à la Cour, à produire des rapports spécialisés et à éclairer les magistrats dans les affaires liées aux crimes économiques ou financiers impliquant ces matières.
La cérémonie a été présidée par le magistrat Francis Kova Zoumanigui, en présence de l’ensemble des assesseurs ainsi que du procureur spécial près la CRIEF, Aly Touré. Rappelant la portée juridique et morale du serment, le procureur a longuement insisté sur la responsabilité que porte tout expert appelé à intervenir dans un processus judiciaire : « Je n’ai point besoin de rappeler que nous sommes dans une composition solennelle… », a déclaré Aly Touré, avant de retracer l’origine du serment et ses implications.
« Le serment est un engagement, un engagement solennel sur la moralité, sur la société, sur votre comportement… C’est compte tenu de l’imperfection de l’homme que le serment a été introduit dans les usages. »
Le procureur a également expliqué que la désignation de ces cadres découlait directement des dispositions de la loi du 2 décembre 2021 portant création et fonctionnement de la CRIEF, notamment l’article 18 qui permet au ministère public ou à la chambre d’instruction de solliciter toute personne dont la compétence est jugée indispensable à l’enquête.
À l’issue de leur serment, les ingénieurs ont été renvoyés à leurs nouvelles fonctions.
Gnima Aïssata Kébé










