Le Secrétaire général du Syndicat National de l’Éducation (SNE), Michel Pépé Balamou, s’est exprimé ce mercredi 5 novembre sur la situation des enseignants contractuels et les négociations en cours entre l’intersyndicat de l’éducation et le gouvernement.
Selon lui, l’intersyndicat composé du FSP, du SLECG et du SNE a été reçu le mardi 4 novembre 2025 par le Premier ministre Amadou Oury Bah, au Palais de la Colombe, pour faire le point sur le mémorandum déposé depuis le 1er septembre. Au cours de cette rencontre, les syndicats ont réitéré leurs préoccupations concernant la lenteur dans la signature et l’application du statut particulier des personnels de l’éducation : « Nous avons travaillé sur un projet de réécriture du statut particulier et fait des propositions pour améliorer le régime statutaire et indemnitaire des enseignants. L’objectif est la revalorisation de la profession et la reconnaissance de la pénibilité du métier », a déclaré Michel Pépé Balamou.
Le responsable syndical a également rappelé que malgré deux séances de discussions avec le ministère du Travail et de la Fonction publique, « les positions n’ont pas évolué ». Les syndicats exigent donc la signature du statut particulier dans les plus brefs délais.
Parmi les principales revendications figurent : la révision du statut particulier des personnels de l’éducation, l’intégration des enseignants contractuels à la fonction publique, le rétablissement des primes de fonction suspendues, et la régularisation des salaires bloqués depuis plusieurs mois.
Le syndicaliste a tenu à préciser que le SNE et ses partenaires restent attachés au dialogue social : « Nous avons privilégié la voie du dialogue et de la paix, car personne ne souhaite revivre les affrontements de 2006. Mais si rien n’est fait d’ici le 15 novembre, l’Assemblée générale des enseignants décidera de la conduite à tenir. »
Michel Pépé Balamou a par ailleurs mis en garde contre toute instabilité dans les écoles à la veille de l’élection présidentielle, estimant qu’il serait « irresponsable de compromettre la paix sociale dans le secteur éducatif ».
Tout en rappelant que les enseignants représentent 47 % de la fonction publique, il a insisté sur la nécessité d’un règlement pacifique de la crise : « Nous voulons éviter la grève, mais si le gouvernement ne réagit pas, nous serons contraints d’utiliser notre arme légale. Nous avons épuisé toutes les voies du dialogue. »
L’intersyndicat de l’éducation attend désormais une réponse concrète du gouvernement avant la date butoir du 15 novembre 2025, au risque d’un nouveau mouvement de grève dans le secteur éducatif.
Gnima Aïssata Kébé










