La situation sociopolitique et le processus de retour à l’ordre constitutionnel en Guinée ont été au cœur d’une conférence de presse tenue ce lundi 27 octobre 2025, ici à Conakry. Lamine 1 Kamano, Président du bureau exécutif national du Forum National des Jeunes des Partis Politiques de Guinée (FNJPPG), a livré une adresse sans équivoque, appelant à la sérénité et critiquant plusieurs aspects du cadre électoral en cours.
Face aux récents mouvements de soutien exigeant la candidature du Général Momadou Doumbouya à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025, le FNJPPG a appelé à la retenue :

« Après quatre ans de gestion de la nation, nous estimons qu’il est suffisamment responsable, conscient de ses choix, s’il souhaite candidater. Il prendra la parole pour le signifier aux Guinéens et justifier sa décision », a affirmé Lamine 1 Kamano, martelant que « ni le général Mamadi Doumbouya , ni les membres du gouvernement, ni les membres du Conseil National de la Transition ne seront candidats à ces élections ».
Le Forum insiste sur le respect de la parole donnée et exhorte les mouvements de soutien à se ressaisir, rappelant que l’élection est « une élection du peuple et non d’un groupe de personnes ». Les organisations socioprofessionnelles et les mouvements de soutien sont ainsi invités « à la retenue et au respect des dispositions relatives à la loi électorale ».
Bien qu’il salue la démarche de la Direction Générale des Élections (DGE) d’associer les acteurs politiques à toutes les étapes, le FNJPPG a exprimé une vive préoccupation concernant le montant de la caution pour l’élection présidentielle, fixée à 900 millions de francs guinéens : « Nous pensons que cette caution fixée dépasse le train de vie des Guinéens », a déclaré M. Kamano, soulignant que le choix des dirigeants « ne se résume pas par des moyens financiers des candidats ». Il a demandé à la DGE de « revoir, de s’inventer à la baisse, le montant de la caution », invitant les partis politiques à s’unir pour défendre cette cause.
Enfin, le Forum a félicité le Conseil National de la Transition (CNT) pour l’unification des textes régissant le processus électoral. Toutefois, M. Kamano a soulevé une critique majeure : « Cette loi électorale tirée de la Constitution exclut la jeunesse guinéenne qui souhaite participer à l’élection présidentielle. C’est un mépris pour les jeunes de Guinée. »
Faisant référence à l’âge minimum requis pour candidater, il a annoncé que le FNJPPG demandera au futur président, dès le lendemain du 28 décembre 2025, de réviser la loi électorale pour prendre en compte les exigences de la jeunesse : « Heureusement, la Constitution s’impose sous la loi électorale », a-t-il conclu.
Gnima Aïssata Kébé










