La préfecture de Koundara s’apprête à vibrer au rythme du Festival National des Arts et de la Culture (FENAC) les 5, 6 et 7 décembre 2025. Le lancement officiel de cette vingtième édition, tenu à Conakry, a marqué le début d’une aventure qui veut célébrer la diversité et la vitalité créative du pays.

Koundara
Pour Mamadou Bilia Bah, directeur général des Industries culturelles et créatives, le choix de Koundara n’est pas anodin. « Cette délocalisation qui est une première s’inscrit dans la volonté du ministre de la Culture et de l’Artisanat de mettre en lumière le patrimoine culturel de notre Guinée profonde », a-t-il déclaré, insistant sur le caractère inclusif de l’événement.

Le FENAC, selon lui, se veut « le festival qui célèbre l’excellence artistique et la vitalité créative qui se déploie au cœur de nos régions ». Une exposition du patrimoine et des formations en photographie et en artisanat sont prévues pour documenter et valoriser les savoir-faire locaux.
Un partenariat culturel renforcé
La cérémonie a également été marquée par la présence du représentant de l’ambassade de France et de l’Expertise France en Guinée, Nicolas Huet. Celui-ci a réaffirmé l’engagement de la France aux côtés des acteurs guinéens du secteur culturel.
« Depuis le début de l’année, Expertise France accompagne le ministère de la Culture et le Musée national pour la mise en place d’un musée virtuel », a-t-il rappelé. Ce projet, qui vise à recenser, restaurer et numériser les œuvres, permettra selon lui de « promouvoir la culture guinéenne à la fois pour les Guinéens mais également à l’international ».

Koundara, un symbole d’unité nationale
Présent à la cérémonie, le préfet de Koundara, le colonel Abdourahmane Keita, n’a pas caché sa fierté. « Monsieur le ministre a prouvé que la richesse, c’est la culture guinéenne. Et cette culture existe à Koundara », a-t-il martelé, invitant ses concitoyens à « l’union, la cohésion et la valorisation de l’image de la préfecture ».

Enfin, le ministre de la Culture et de l’Artisanat, Moussa Moïse Sylla, a replacé cette initiative dans la vision du gouvernement.
« Le chef de l’État sait mieux que quiconque que la renaissance d’un peuple passe d’abord par la fierté de son identité », a-t-il rappelé.

Selon lui, le FENAC se veut un espace de dialogue entre générations et de fusion entre tradition et innovation. « Ici, les griots, les conteurs et les danseurs traditionnels croisent les créateurs numériques », a-t-il résumé, soulignant que chaque édition du FENAC « devient un creuset de l’unité nationale ».
Alpha Oumar DIALLO










