La Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a annoncé l’arrestation de deux femmes impliquées dans l’enlèvement d’un nouveau-né survenu le 1er octobre dernier au Centre Médical Communal (CMC) de Ratoma. L’affaire, qui a suscité une vive émotion dans la capitale, a connu un dénouement suite à l’intervention des services d’enquête.
La principale suspecte, identifiée comme Haby Diallo, âgée d’une quarantaine d’années, a été interpellée à son domicile dans le quartier de Kiroti, commune de Lambanyi. Elle est accusée d’avoir organisé l’enlèvement du nourrisson.
Selon les premières informations communiquées par la DCPJ, l’enquête a mis en lumière un scénario de préméditation. Haby Diallo aurait simulé une grossesse après avoir fait une fausse couche. Pour exécuter son plan, elle aurait bénéficié de la complicité présumée d’une sage-femme travaillant au CMC de Ratoma.
L’hypothèse retenue par les enquêteurs est que la sage-femme aurait fourni à la suspecte une fausse carte rose de grossesse, lui permettant de s’introduire dans l’établissement médical. Elle aurait ensuite facilité l’accès au nourrisson, permettant ainsi son enlèvement. Le bébé, dont la disparition avait été signalée immédiatement, a été retrouvé au domicile de Haby Diallo. Un examen médico-légal a confirmé que celle-ci n’était pas la mère biologique de l’enfant. L’enquête a révélé que la suspecte avait procédé à la cérémonie de baptême de l’enfant peu après l’enlèvement.
Actuellement, Haby Diallo et sa complice présumée sont placées en garde à vue dans les locaux de la DCPJ. Le mari de la principale suspecte est également détenu pour les besoins de l’enquête, dont le motif exact de l’interpellation n’a pas été précisé. Les trois individus font face à des accusations relatives à l’enlèvement et à la complicité.
La DCPJ a souligné le « travail de terrain méticuleux » qui a mené à la localisation et à l’interpellation des suspects sans incident. L’enquête se poursuit afin d’établir toutes les circonstances entourant cet acte. Le nourrisson a été rendu à sa mère biologique.
Gnima Aïssata Kébé












