Le scrutin référendaire qui s’est tenu ce dimanche 21 septembre 2025 en Guinée marque un tournant majeur dans l’histoire politique récente du pays. Appelés à se prononcer sur une nouvelle Constitution, les citoyens guinéens ont participé à un vote qui dépasse le simple enjeu juridique : il cristallise les tensions politiques et sociales accumulées ces derniers mois.
Dans un climat marqué par des appels au boycott et une forte polarisation de l’opinion publique, les opérations de vote ont été suivies de près tant par les observateurs nationaux qu’internationaux. À la tombée de la nuit, les bureaux de vote ont fermé leurs portes, laissant place au dépouillement.
À Dixinn, l’ambiance était aussi studieuse que tendue. Si les opérations de dépouillement ont été conduites avec méthode, la présence visible des forces de sécurité et la vigilance des observateurs trahissaient l’importance de l’instant. Les bulletins, triés un à un sous le regard attentif des représentants des partis et des médias, ont commencé à livrer leurs premiers enseignements, dans une atmosphère mêlant prudence et fébrilité.
Mais au-delà de la mécanique électorale, c’est bien l’avenir institutionnel du pays qui se joue. La réforme constitutionnelle proposée par le gouvernement est vue par ses partisans comme une avancée vers une modernisation de l’État, tandis que ses détracteurs y voient une manœuvre pour permettre au président de se maintenir au pouvoir au-delà des limites actuelles.
L’heure est désormais à l’attente. Les résultats officiels seront scrutés avec attention, tout comme la manière dont les autorités géreront les contestations qui pourraient émerger.
Gnima Aïssata Kébé