Tôt dans la matinée de ce lundi 1er septembre 2025, les travailleurs de la Compagnie Rusal CBK 6, implantée à Simbaya dans la commune de Matoto, sont descendus massivement dans la rue pour faire entendre leur voix. Regroupés en collectif, ils ont tenu un sit-in devant leur siège afin de dénoncer le non-respect de la Convention collective des mines, carrières, industries et assimilés, pourtant signée entre les syndicats, le patronat et l’État guinéen.
Dans une déclaration ferme et sans détour, les représentants du collectif ont pointé du doigt la direction de Rusal CBK pour sa « violation grave des droits des travailleurs ».
Selon eux, depuis la signature de cette convention tripartite, aucun des engagements pris par l’entreprise n’a été honoré :
« Plus de 1 500 employés sont concernés, et la majorité d’entre nous ne bénéficient toujours pas des privilèges et avantages accordés par l’État guinéen aux travailleurs du secteur minier, » a martelé Sékouba Soumah, porte-parole du collectif
Parmi les principaux griefs évoqués figurent des conditions de travail jugées précaires et dangereuses, en particulier sur les voies ferroviaires utilisées quotidiennement par les employés. Le collectif dénonce l’usage de matériels défectueux qui, selon leurs propos, « mettent en péril la vie des travailleurs chaque jour ».
Au-delà des revendications liées aux droits sociaux, les manifestants exigent également des changements dans l’organigramme local de la société. Ils demandent le départ immédiat de M. Sayon Keta, secrétaire général du syndicat de Simbaya CBK, ainsi que de M. Salifou Kamara, chef du service exploitation des conducteurs de locomotives. Le collectif accuse ces deux responsables de mauvaise gestion et d’aggraver la crise sociale au sein de l’entreprise.
Dans leur appel, les travailleurs interpellent directement les autorités nationales : << Nous lançons un appel pressant à Son Excellence le Général Président Mamadi Doumbouya afin qu’une solution urgente soit trouvée à notre détresse.>>
Déterminés à faire respecter leurs droits tels que définis par la loi guinéenne et la convention collective en vigueur, les membres du collectif affirment ne pas chercher le conflit, mais simplement « le respect de la dignité et de la légalité ».
Gnima Aïssata Kébé