Le porte-parole du gouvernement de la transition a fermement réitéré la volonté de l’État de financer de manière autonome l’ensemble des processus électoraux à venir, en réaffirmant un positionnement souverain sur la scène politique et financière.
La conférence de presse tenue ce lundi 1er septembre par le porte-parole du gouvernement guinéen a été l’occasion de clarifier la position de l’exécutif sur un sujet crucial : le financement des élections. Interpellé sur la capacité de la Guinée à organiser, sans appui extérieur, les scrutins annoncés, le représentant de l’État a répondu sans détour : « C’est notre gouvernement qui va tout payer et qui paiera toutes les élections dans notre pays. »
Avec un ton empreint de fermeté et un appel à la responsabilité nationale, il a ajouté : « Si on n’est pas capable de payer nos élections, ce n’est pas la peine qu’on nous appelle pays. » Un message fort, qui s’inscrit dans la ligne directrice affichée par les autorités depuis plusieurs mois : celle de l’affirmation de la souveraineté nationale.
En évoquant la devise officieuse ’’ souveraineté retrouvée, notre fierté ‘’, le porte-parole n’a laissé aucune place à l’ambiguïté. Pour le gouvernement, le financement intégral des élections par le budget national est un acte de souveraineté qui symbolise la maturité politique de l’État guinéen : « Il faut qu’on assume certaines charges de l’État, sinon on n’est pas un État », a-t-il insisté, soulignant que cette autonomie financière est indissociable de la dignité nationale.
En affirmant vouloir assumer pleinement le coût des élections à venir, le gouvernement guinéen pose un acte politique fort. Reste à savoir si cette volonté affichée s’accompagnera de mécanismes de transparence, de rigueur budgétaire et de garanties suffisantes pour rassurer à la fois les citoyens et la communauté internationale.
Gnima Aïssata Kébé