En prélude au référendum constitutionnel prévu pour le 21 septembre prochain, la Haute Autorité de la Communication (HAC) a organisé ce mercredi 27 août 2026, une rencontre de prise de contact avec les acteurs politiques, les plateformes de la société civile et les mouvements de soutien. La rencontre s’est tenue au siège de l’institution à Kaloum, marquant ainsi une étape importante dans la régulation de la communication autour de cette consultation nationale.
Placée sous la présidence de Boubacar Yacine Diallo, président de la HAC, cette réunion visait à rappeler les principes encadrant la campagne référendaire et à garantir un traitement équitable des différentes sensibilités dans les médias, notamment ceux du service public : « Cette rencontre, c’était déjà une rencontre d’échange entre les acteurs socio-politiques et la Haute Autorité de la Communication. J’ai été frappé par la qualité de la représentation et la diversité de cette représentation », a déclaré Yacine Diallo en marge de la rencontre.
Le président de la HAC a souligné que les échanges ont permis à l’institution d’écouter les préoccupations des parties prenantes, lesquelles alimenteront les décisions à venir en matière de régulation. Il a tenu à rappeler les droits des acteurs politiques, en particulier l’accès équitable aux médias publics, tout en précisant les règles applicables aux médias privés.
La HAC a également insisté sur le respect des limites imposées par la loi : interdiction de propos incitant à la haine, à la xénophobie ou à la violence, et obligation de recentrer le débat sur le contenu de la Constitution.
« Ce n’est pas une élection présidentielle ou législative. On ne parle pas de personne. On parle du contenu de la Constitution », a rappelé Yacine Diallo, appelant à une campagne basée sur des arguments de fond.
Pour garantir un encadrement rigoureux de la couverture médiatique, la HAC a mis en place une commission de contrôle chargée de valider les contenus avant leur diffusion dans les médias audiovisuels publics. En cas de censure, les décisions seront notifiées avec motifs à l’entité concernée, qui pourra faire appel devant la Cour suprême.
Le président de la HAC s’est montré satisfait de la mobilisation des différents acteurs, saluant la qualité des interventions et des propositions formulées : « La salle était pleine. Et j’ai surtout apprécié la qualité de la représentativité et la qualité des interventions. Ça nous a rassurés et ils nous ont fait beaucoup de propositions. Il y en a que nous prendrons en compte », a-t-il conclu.
Gnima Aïssata Kébé