Le ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation (MEP-UA) a officialisé la date de la prochaine rentrée scolaire, prévue pour le 15 septembre 2025 sur l’ensemble du territoire national. Cette décision, rendue publique par voie de communiqué lundi, marque un ajustement notable du calendrier scolaire.
Selon les autorités éducatives, ce choix stratégique vise à renforcer la durée effective des enseignements et à harmoniser le système éducatif national avec celui des pays voisins.
Interrogé à ce sujet, le porte-parole du ministère, Anssa Diawara, a précisé les motivations derrière ce changement : « L’objectif est clair : garantir neuf mois pleins de cours, ce qui correspond à environ 1080 heures d’enseignement. C’est le standard observé dans plusieurs pays de la sous-région tels que le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou encore le Maroc. »
Jusqu’à présent, le calendrier scolaire guinéen prévoyait une reprise plus tardive, limitant le volume horaire annuel à environ 850 heures. Une situation jugée insuffisante par le ministère, notamment en cas de perturbations liées aux grèves ou aux aléas climatiques.
Au-delà de l’aspect pédagogique, le ministère évoque aussi un impératif d’intégration régionale : « Nos élèves qui migrent vers d’autres pays rencontrent des difficultés d’adaptation, car ils arrivent souvent en décalage avec les calendriers en vigueur ailleurs. Ouvrir les classes en septembre permet de réduire ce fossé et de faciliter la mobilité académique au sein de la sous-région.», explique Ansa Diawara.
Cette réforme vise donc non seulement à améliorer la qualité de l’enseignement, mais aussi à positionner le système éducatif guinéen dans une dynamique plus cohérente avec celle de ses partenaires régionaux.
Autre point souligné par le ministère; la durée excessive des vacances pour les élèves non concernés par les examens nationaux : « Quatre mois de congé, c’est trop long. Cela crée une forme de désengagement scolaire, voire de démotivation », estime Anssa Diawara. En réduisant la période de vacances, le ministère espère maintenir les élèves dans un rythme scolaire plus soutenu et plus bénéfique pour leur apprentissage.
Depuis l’annonce, les réactions ne manquent pas. Si certains parents saluent une initiative qui vise à améliorer la qualité de l’enseignement, d’autres s’interrogent sur la situation financière pour les préparatifs.
Gnima Aïssata Kébé