Le glissement de terrain survenu dans la localité de Friguiadi Nord, dans la commune de Manéah hier mercredi a fait plusieurs victimes. Face à cette tragédie, le chef du gouvernement, Amadou Oury Bah, s’est rendu sur les lieux ce jeudi 21 août 2025 pour constater l’ampleur des dégâts et témoigner la solidarité de l’État aux populations sinistrées.
« Au nom du Président de la République et de l’ensemble des membres du gouvernement, nous présentons nos sincères condoléances à toutes les familles éplorées et aux victimes », a déclaré le Premier ministre.
Le drame a mobilisé d’importants moyens de secours. Le génie militaire, la protection civile, l’Agence nationale de gestion des urgences et des catastrophes humanitaires (ANGUCH), ainsi que les structures locales sont actuellement à pied d’œuvre pour rechercher les disparus et porter assistance aux blessés.
Selon un bilan provisoire communiqué sur place, le glissement de terrain aurait déjà causé la mort de plus d’une dizaine de personnes. Les opérations de sauvetage se poursuivent, les secouristes fouillant les maisons ensevelies à la recherche d’éventuelles victimes piégées sous les décombres.
Le Premier ministre a profité de l’occasion pour rappeler les mesures préventives déjà entreprises par le gouvernement, notamment le déguerpissement récent de la décharge située à proximité du site : « Heureusement qu’on avait insisté pour le déguerpissement de la décharge, sinon la catastrophe aurait pu être encore plus dramatique », a-t-il souligné.
Il a également interpellé sur la responsabilité collective dans l’occupation anarchique des sols : « Construire sur d’anciens lits de rivière ou au pied des montagnes est un risque majeur. C’est une question de responsabilité individuelle et collective. »
Amadou Oury Bah a assuré que des mesures strictes seront prises dans les prochains jours pour identifier les zones constructibles à travers tout le pays : « Une catastrophe, il faut la prévenir. Cela passe par une meilleure planification urbaine et le respect des normes d’urbanisme », a-t-il insisté, tout en regrettant l’héritage d’« années de laxisme » ayant conduit à de telles tragédies.
Pour l’heure, l’heure est au deuil et à la solidarité. Le gouvernement a promis un accompagnement pour les familles endeuillées et les sinistrés.
Gnima Aïssata Kébé