À la veille d’un match crucial contre la Guinée, le sélectionneur de l’Ouganda A’, Morley Byekwaso, a livré un message teinté de lucidité, d’espoir et de détermination, ce jeudi en conférence de presse. Après une entame manquée contre l’Algérie (défaite 0 -3), les Crânes A’ doivent impérativement réagir face à un Syli national local déjà victorieux lors de la première journée de la Poule C.
Un rendez-vous déjà décisif
« Ce deuxième match est très important pour nous », a reconnu Morley Byekwaso, conscient de la pression qui pèse sur son équipe après la défaite inaugurale. Face à une Guinée qui a bien lancé son tournoi, l’Ouganda n’a plus le droit à l’erreur. « Nous devons travailler extrêmement dur pour battre la Guinée, ce qui ne sera pas facile car ils ont déjà une victoire en poche. Mais comme nous le voulons vraiment, nous allons faire de notre mieux, tactiquement et techniquement. »
Le sélectionneur n’a pas minimisé l’enjeu : « Oui, je sais que demain nous jouerons sous pression. Mais nous sommes forts et prêts. Nous allons tout donner pour obtenir un bon résultat. »
Un match loin du souvenir des éliminatoires
Interrogé sur le précédent succès de l’Ouganda contre la Guinée lors des éliminatoires de la Coupe du Monde, Byekwaso tempère : « Ce match est très différent. Si je ne me trompe pas, seuls un ou deux joueurs de cette équipe étaient présents. »
Une manière de souligner la nature particulière de ce rendez-vous dans le contexte du CHAN, et surtout l’urgence pour ses hommes de se racheter après la déroute face à l’Algérie.
Un revers qui a laissé des traces
« Parfois, quand on perd, on apprend beaucoup. Tout le monde a ressenti la douleur. Nous souffrons encore », confie le technicien ougandais. Une souffrance ressentie aussi dans les tribunes : « On ne peut pas en vouloir aux supporters. Chacun réagit à sa manière. Certains sont très émotifs… Mais nous leur demandons de revenir demain pour nous encourager. »
Rester calmes et disciplinés
Les lacunes défensives, notamment en début et fin de période, ont été pointées du doigt. « On en a parlé et on a corrigé les erreurs. Après une mauvaise performance, il faut revenir à la base. C’est fréquent dans notre football : quand on encaisse, on veut réagir trop vite, on se précipite. »
Un manque de sang-froid, aggravé par la pression du public. « Après le but encaissé à la 38e, l’envie de réagir et la pression des supporters font parfois perdre la discipline aux joueurs. »
Des absents et des choix à venir
L’Ouganda devra composer sans Emmanuel Anyama ni Marvin Youngman, tous deux blessés. « Anyama ne jouera pas demain. Marvin Youngman aussi est absent. Les autres joueurs sont en forme, même s’il y aura des changements dans certains postes (que je ne dévoilerai pas). »
Malgré cela, le groupe semble soudé. « Nous savons tous que nous avons perdu le premier match, et maintenant, nous sommes concentrés sur le match de demain contre la Guinée. Tout le monde dans le groupe est prêt. Mes coéquipiers sont déterminés. »
Une adversité redoutée, mais pas insurmontable
Byekwaso ne minimise pas la difficulté du défi guinéen : « Les équipes d’Afrique de l’Ouest sont physiquement solides, athlétiques, très techniques et tactiques. Ce sera un match difficile. Mais nous devons jouer comme un lion blessé pour réussir. »
Coup d’envoi à 20h au Mandela Stadium
La rencontre entre l’Ouganda et la Guinée, comptant pour la deuxième journée du groupe C, se jouera ce vendredi à 20h (17h à Conakry ) au Mandela Stadium. Une victoire ougandaise relancerait complètement la poule. À l’inverse, un deuxième revers compromettrait sérieusement les chances des Crânes A’ dans ce CHAN 2025.