La saison des pluies a de nouveau frappé la capitale guinéenne, emportant des vies et exposant une fois encore la vulnérabilité criante des quartiers de Conakry face aux intempéries. Mais au-delà du drame humanitaire, c’est l’inaction du pouvoir central qui est mise en cause.
Dans une déclaration diffusée ce 1er août, l’ancien président Alpha Condé dénonce l’origine politique du drame. Pour lui, les pertes humaines et matérielles sont évitables. Il pointe du doigt l’État qu’il accuse de passivité : « Ce n’est pas une fatalité, c’est un échec monumental de la part du pouvoir en place », insiste-t-il.
Les inondations, qualifiées de récurrentes, mettent en lumière le manque de politique d’aménagement cohérente. Des quartiers entiers, construits sans encadrement, s’effondrent au moindre orage, tandis que les voies de drainage se bouchent sous le poids des déchets. À cela s’ajoute, selon Alpha Condé, une gouvernance qui détourne les priorités.
« Le scandale est d’autant plus criant que l’argent ne manque pas, mais les priorités sont ailleurs », souligne-t-il, en référence aux dépenses publiques qu’il juge déconnectées des urgences sociales. Il évoque une « communication de propagande indécente » financée, selon lui, au détriment de l’assainissement urbain.
À mesure que les pluies s’intensifient, l’inquiétude grandit dans la capitale. Les services de secours, bien que mobilisés, peinent à contenir la détresse des populations. Pour l’ancien chef de l’État, cette incapacité résulte d’un choix politique : « Ce n’est pas la pluie qui submerge la capitale, c’est l’incurie coupable d’un pouvoir qui a choisi le pillage plutôt que la gouvernance ».
Alpha