La procédure initiée contre quatre personnes accusées d’escroquerie, d’abus de confiance et de faux devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) connaît un nouveau report. L’audience, qui devait marquer l’ouverture des débats ce 29 juillet, a été ajournée en raison de l’absence des mis en cause.
Le juge Francis Kova Zoumanigui, qui présidait l’audience, a fixé la reprise au 7 octobre prochain, à l’issue des vacances judiciaires. Une décision que n’a pas appréciée Me Aboubacar Ouattara, avocat du plaignant, pour qui ce nouveau report s’inscrit dans une stratégie d’obstruction. L’avocat a dénoncé un comportement dilatoire et a réclamé à la barre l’émission de mandats de comparution forcée à l’encontre des prévenus.
Le dossier, désormais devant la chambre des appels de la CRIEF, a pris une tournure particulière après que les avocats des personnes poursuivies ont contesté la compétence de la Cour d’appel ordinaire, arguant du montant élevé du préjudice estimé.
Selon les éléments versés au dossier, les faits remonteraient à une opération frauduleuse impliquant un contrat fictif de fourniture d’équipements militaires. Le préjudice financier s’élèverait à près de 800 000 euros et plus de 2,4 milliards de francs guinéens. Me Ouattara affirme que son client a été amené à financer ce projet sans en connaître la nature frauduleuse, un contrat initialement présenté par Fatoumata Traoré. Les autres personnes poursuivies, dont sa fille Bintou Doumbouya, sont soupçonnées de complicité et de recel.
Alpha