Conakry, 30 juillet 2025 – Le gouvernement libérien a présenté ses excuses officielles à la Guinée, après l’agression à Monrovia d’une ressortissante guinéenne par un agent de la police locale. En réponse à cet incident, le ministre des Affaires étrangères guinéen, Morissanda Kouyaté, a reçu lundi un émissaire du président Joseph Boakai, porteur d’un message de regrets et de réconciliation.
Le diplomate libérien, Sheikh Al Moustapha Kouyateh, ministre chargé des Affaires présidentielles, a exprimé la position officielle de son pays devant les autorités guinéennes. « Nous sommes venus en tant qu’émissaires spéciaux envoyés par le chef de l’État libérien pour dire au gouvernement libérien, au peuple, au gouvernement guinéen et au peuple de Guinée que l’acte qui a eu lieu à Monrovia entre Djenab Bah et un policier libérien, nous le regrettons. Non seulement nous le regrettons, mais nous le condamnons », a-t-il déclaré.
Ce déplacement intervient après la convocation par Conakry du chargé d’affaires libérien, pour exiger des explications formelles sur les circonstances de l’agression.
Sheikh Kouyateh a rappelé la proximité entre les deux pays : « Pour nous, tout africain, surtout tout guinéen, qui vient sur le sol libérien est automatiquement considéré comme libérien, parce que c’est même inscrit dans notre Constitution. »
Faisant référence à l’identité de la victime, il a insisté sur la gravité du geste : « Nous regrettons surtout que ce soit une femme. Notre pays a eu la première femme présidente du continent. Donc, nous sommes venus dire au peuple de Guinée que non seulement nous regrettons, mais nous condamnons cet acte. »
Le ministre guinéen des Affaires étrangères a pour sa part assuré que la victime, Djenab Bah, a été directement contactée et qu’une assistance lui sera fournie, tant sur le plan psychologique que matériel.
Alpha