Le verdict est tombé ce mardi après-midi au tribunal correctionnel de Kaloum, marquant un tournant dans l’affaire Ramatoulaye Kolon Diallo. La militante du RPG arc-en-ciel a été reconnue coupable des faits de diffamation et d’injures par le biais d’un système informatique, à l’encontre notamment du président de la transition guinéenne et d’autres personnalités de l’État.
Après dix mois de détention préventive, le procès de Mme Diallo s’est ouvert , ce mardi 29 juillet. Le ministère public, représenté par le substitut du procureur Mohamed Bangoura, a ouvert la phase des réquisitions. Le parquet a estimé que les faits reprochés étaient clairement établis, et a requis une peine d’un an de prison ferme à l’encontre de l’accusée.
Les avocats de la défense, Me Mory Doumbouya et Me Lanciné Diabaté, ont longuement plaidé pour l’acquittement de leur cliente. Ils ont soutenu que les propos incriminés, publiés sur la page Facebook de Ramatoulaye Kolon Diallo, ne constituent ni une diffamation, ni une injure au sens juridique du terme, et ont rappelé le droit fondamental à la liberté d’expression dans un État de droit.
Cependant, ces arguments n’ont pas convaincu le tribunal. Ramatoulaye Kolon Diallo a été condamnée à un an de prison, dont 11 mois assortis de sursis, ce qui signifie qu’elle ne passera pas plus de temps derrière les barreaux au-delà de sa détention préventive déjà effectuée. Elle a été remise en liberté immédiatement après le prononcé du jugement et confiée à ses avocats.
Gnima Aïssata Kébé