Conakry, 18 juillet 2025 — La restitution des statistiques provisoires issues du recensement national biométrique à vocation d’état civil (PN‑RAVEC) a été engagée ce vendredi à Conakry devant les membres du CNRD, du gouvernement et des principaux responsables de l’administration publique. Cette séquence ouvre la phase institutionnelle de partage des données, préalable à l’information élargie des autres parties prenantes.
Cadre légal et réglementaire rappelé
Prenant la parole, la Directrice nationale des Affaires politiques et de l’administration électorale au MATD, Djenabou Touré, a replacé l’exercice dans la continuité des textes en vigueur : « C’est une étape légale et réglementaire. Parce que dans la loi sur l’identification des personnes physiques et la loi sur l’état civil en Guinée mais également la loi référendaire, il était question de constituer le fichier électoral permanent de la Guinée sur la base du recensement à vocation d’état civil (PN-RAVEC). Ce qui a été fait, donc nous sommes dans le respect des dispositions des lois de la République. »
Elle a également souligné l’exigence de restitution après une opération d’ampleur nationale : « De façon également, réglementaire, après une opération de grande ampleur comme le recensement national biométrique, il faut restituer les résultats aux autorités administratives et à tous les acteurs sociaux et politiques de notre pays. Donc c’est cette première phase qui vient d’être lancées avec les membres du CNRD, les membres du gouvernement, les responsables de l’administration publique. Demain nous allons continuer avec les partenaires techniques (ambassades, partis politiques, société civile). »
Vers un fichier électoral permanent et alimenté
Les autorités entendent rompre avec les cycles coûteux de recensements répétitifs. Mme Touré a insisté sur le tournant engagé : « Nous avons corrigé les erreurs du passé. C’est une rectification institutionnelle que la Guinée est en train d’opérer dans la conduite du processus électoral mais de tous les processus électoraux dans notre pays. C’est que nous avons fichier électoral permanent et il va permettre d’organiser les élections et de tenir les calendriers électoraux dans notre pays. C’est un registre qui va s’alimenter à travers le registre national des personnes physiques et de l’état civil annuellement. Donc on aura plus besoin de faire des acquisitions de kits, de faire des recensements électoraux de masse. Donc c’est une grande avancée pour notre pays. Ça s’inscrit également dans les objectifs de développement du millénaire qui est prôné aussi par les nations-unies mais également par l’Union africaine dans son agenda 2030 à savoir l’identification de tous les africains ».
Les chiffres clés provisoires
Les premiers agrégats livrés donnent l’ampleur du travail accompli. « En terme de statistiques provisoires, il faut noter que pendant le recensement quand même nous avons pu avoir neuf millions de Guinéens âgées de 10 ans et plus. Nous avons connu des doublons mais à date, il faut exactement retenir que nous aurons 6 millions 748 mille 923 électeurs sur l’ensemble du territoire y compris la diaspora avec 48,2 % d’hommes et 51,8% de femmes sur ce fichier électoral. »