Dans une démarche résolument tournée vers l’efficacité et la transparence de l’action publique, le Premier ministre Amadou Oury Bah, a présidé ce vendredi la cérémonie officielle de présentation du rapport d’évaluation des projets prioritaires. Un exercice stratégique piloté par le Bureau de Suivi des Priorités Présidentielles (BSPP).
Prenant la parole lors de la cérémonie, le Coordonnateur du BSPP, Mamadou Angelo Diallo, a insisté sur la nécessité d’institutionnaliser l’évaluation de la performance des projets publics. Cette approche s’inscrit dans une dynamique de gouvernance responsable, où la reddition des comptes et la transparence deviennent des impératifs de gestion.
Les projets analysés s’inscrivent dans les cinq piliers du programme Simandou 2040, une feuille de route du développement national. Le rapport dresse un état des lieux critique, identifiant les avancées mais aussi les retards qui freinent l’atteinte des résultats escomptés.
À cet égard, le Premier ministre a tenu à saluer l’engagement collectif des différents acteurs : le Ministre Secrétaire général à la Présidence, le Général Amara Camara, les secrétaires généraux des ministères, les unités de gestion des projets, ainsi que le comité technique ad hoc.
Le Chef du Gouvernement a exprimé sa préoccupation face aux lenteurs enregistrées dans la mise en œuvre de projets emblématiques, à l’image du programme des 10 000 logements et de la construction de 100 écoles. Pour lui, ces contre-performances nuisent à la crédibilité de l’action publique : « Lorsqu’on commence quelque chose, il faut aller jusqu’au bout, quitte à mobiliser toutes les énergies », a-t-il martelé.
Le rapport d’évaluation a permis de dégager plusieurs axes d’amélioration prioritaires : La mise en place de contrats de performance pour encadrer les engagements des porteurs de projets ; Un suivi technique renforcé et régulier ; Une coordination interinstitutionnelle accrue ; La levée proactive des obstacles administratifs : « Ce qui manque, ce ne sont pas les financements, mais parfois la discipline, la méthode et la volonté de bien faire », a déploré le Premier ministre, appelant à une réforme en profondeur des pratiques administratives.
En ligne de mire, le Gouvernement vise un taux d’absorption d’au moins 75 % des crédits d’investissement d’ici fin 2025. Un objectif qui, s’il est atteint, placerait la Guinée parmi les nations africaines les plus performantes en matière de gestion budgétaire.
Pour terminer, le Premier ministre Amadou Oury Bah a réaffirmé la détermination du Gouvernement à faire de l’efficacité de l’action publique un moteur du développement national, ancré dans une gouvernance responsable et tournée vers les résultats.
Gnima Aïssata Kébé