Le climat social se tend en Guinée autour de la question du prix du riz, aliment de base pour des millions de ménages. Ce jeudi, l’Union pour la Défense des Consommateurs de Guinée (UDCG) a haussé le ton contre ce qu’elle qualifie de non-respect flagrant , du protocole d’accord visant à faire baisser les prix sur le marché national.
Dans une déclaration publique, M’bany Sidibé, président de l’UDCG, a exprimé une « vive indignation » face à l’inaction des acteurs impliqués dans cet accord tripartite signé entre le ministère du Commerce, la Chambre nationale de commerce et la Direction générale des Douanes. Ledit protocole, arrivé à expiration le 30 juin dernier, devait permettre une baisse tangible du prix du riz, mais selon l’UDCG, aucune amélioration n’a été observée sur le terrain : « Nous constatons avec regret le non-respect des prix de riz fixés. Nous demandons une réelle diminution du prix, à l’instar de ce qui se fait dans d’autres pays de la sous-région », a déclaré M. Sidibé.
Outre la question des prix, l’organisation s’inquiète également de la qualité et du poids des sacs de riz vendus sur les marchés, évoquant des pratiques commerciales trompeuses et dangereuses pour la santé publique. L’UDCG appelle ainsi à la mise en place urgente d’un mécanisme de contrôle rigoureux, afin de garantir à la fois la conformité des produits et la protection du pouvoir d’achat des consommateurs.
L’accusation est également dirigée contre certains importateurs qui, selon l’UDCG, refusent de se conformer aux règles de fixation des prix, malgré les mesures d’allègement mises en place par les autorités douanières.
Face à ce qu’elle qualifie de « situation scandaleuse », l’Union interpelle directement les plus hautes autorités du pays, en particulier le président de la transition, à qui elle demande d’intervenir pour rétablir l’équilibre : « Il est temps de rétablir les consommateurs dans leurs droits légaux et légitimes », martèle M’bany Sidibé.
Gnima Aïssata Kébé