Le journaliste Kaïn Naboun Traoré, brièvement interpellé par des gendarmes ce lundi matin à Entag, a été libéré après plusieurs heures de garde à vue, suite à l’intervention du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG).
L’incident est survenu peu après le lancement officiel des épreuves du Brevet d’études du premier cycle (BEPC). Selon les informations recueillies, le journaliste aurait été malmené par des agents de la gendarmerie alors qu’il exerçait son travail de couverture médiatique.
Alertée par la rédaction de M. Traoré, le SPPG a rapidement saisi les autorités compétentes: « C’est quand Péndessa, le secrétaire général du syndicat, a été informé de la situation qu’il a contacté le lieutenant responsable, puis saisi le parquet du tribunal de première instance de Mafanco. C’est sur ordre du parquet que j’ai été libéré », a déclaré Kaïn Naboun Traoré à sa sortie.
Il pointe également une implication indirecte du Directeur Communal de l’Éducation (DCE) dans son arrestation: « Les gendarmes l’ont consulté à mon sujet. Il a nié être au courant et a demandé à ce qu’on m’envoie, car l’information que je détenais ne l’arrangeait visiblement pas », a-t-il ajouté.
Le Syndicat des professionnels de la presse a dénoncé une entrave grave à la liberté de la presse et a rappelé aux forces de l’ordre leur obligation de respecter les droits des journalistes, notamment dans le cadre de l’exercice de leur mission d’intérêt public.
Cet incident relance le débat sur la sécurité des professionnels des médias en Guinée et le respect de leurs droits fondamentaux, en particulier dans les zones dites « sensibles » lors de grands événements nationaux.
Gnima Aïssata Kébé