C’est dans la salle de réunion de la Bibliothèque nationale que l’Association des écrivains de Guinée (AEG) a tenu, ce vendredi 13 juin 2025, une conférence de presse autour d’un thème crucial pour l’avenir du livre et de la lecture en Guinée : « Le centre de lecture publique et d’animation culturelle comme trait d’union entre l’écrivain et ses lecteurs. »
Cette rencontre littéraire, qui s’inscrit dans un cycle de réflexions initié par l’AEG, avait pour objectif de rapprocher davantage les écrivains de leurs publics, en valorisant les infrastructures culturelles nationales, notamment le Centre de lecture publique et d’animation culturelle (CELPAC).
Dans son discours d’ouverture, Fadama Itala Kourouma, président de l’AEG, a d’abord rappelé le sens profond de ces rencontres, avant de saluer l’engagement d’un acteur clé du secteur, pour animer cette conférence :
« Notre association entend affirmer une ambition simple mais essentielle : faire vivre la parole littéraire dans l’espace public, créer des ponts durables entre les auteurs, les institutions, les lecteurs et les acteurs de la chaîne du livre. Le CELPAC joue un rôle fondamental en mettant en mouvement une dynamique culturelle qui dépasse les murs des bibliothèques pour toucher les cœurs et les esprits des lecteurs. »
Prenant la parole à son tour, Bernard Pévé Beavogui, directeur général du CELPAC a défendu avec passion le rôle de son institution :
« L’écrivain, à partir d’une simple phrase, peut porter toute la dignité d’un peuple. Le CELPAC se dresse comme un trait d’union entre ces écrivains et leurs lecteurs. »
Le directeur du CELPAC a mis en lumière les actions concrètes de son établissement pour rendre la littérature accessible à tous : gestion de bibliothèques sur l’ensemble du territoire, acquisition d’ouvrages guinéens auprès d’éditeurs locaux, et promotion du livre numérique : « Quand vous voyez des enfants lire vos livres dans les bibliothèques, vous êtes en joie. L’écrivain est une star, une méga star ! » s’est-il exclamé.
Il a également plaidé pour la création d’un répertoire national des écrivains guinéens, soulignant l’urgence de mieux structurer et valoriser ce vivier de talents littéraires.
Nènè Diawara, conseillère en charge de la culture et de l’artisanat au ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, a clôturé les interventions en réaffirmant le soutien de l’État; tout en saluant les efforts de l’AEG. Elle a tout de même appelé à un partenariat renforcé entre écrivains, structures de lecture publiques, collectivités et institutions :
« Le livre est très important pour notre pays. C’est l’éducation, c’est notre avenir. Le CELPAC est bien plus qu’un simple lieu de lecture. Il est un espace de transmission, de découverte et de construction citoyenne. Faire vivre le livre, c’est faire vivre la pensée, la critique, l’imaginaire. C’est aussi faire vivre la démocratie. »
Cette conférence marque un tournant pour les écrivains guinéens qui cherchent à se reconnecter à leurs lecteurs dans un pays riche en traditions orales et en création littéraire. Elle a pris fin par la remise officielle des cartes d’identité de l’écrivain de Guinée
Gnima Aïssata Kébé