La crise de liquidité qui secoue les institutions bancaires guinéennes prend une tournure préoccupante. Les acteurs de la monnaie électronique, en première ligne, dénoncent une situation qui paralyse leurs opérations quotidiennes et fragilise tout un secteur.
Le Syndicat des Acteurs de la Monnaie Électronique de Guinée (SAMEL-GUI) a tiré la sonnette d’alarme dans un communiqué transmis à notre rédaction. Il déplore les répercussions directes de cette pénurie sur le terrain : « nos agents (Points de Vente ou PDV) font face à d’importantes difficultés d’approvisionnement en CASH« , ce qui compromet l’exécution des retraits, des remboursements et d’autres transactions courantes.
Cette tension sur les espèces a des effets en cascade : les populations ne peuvent plus accéder librement à leur argent, les points de vente perdent en rentabilité et l’ensemble de « l’écosystème numérique« , encore fragile, voit sa crédibilité mise à mal. Dans ce contexte, le syndicat appelle à une réaction urgente des institutions financières.
« Nous appelons les autorités bancaires, surtout celles de la Banque Centrale de la République de Guinée, à une concertation urgente pour trouver des solutions durables à cette crise », a insisté le SAMEL-GUI. Il plaide aussi pour une meilleure organisation logistique afin de garantir « la disponibilité du CASH dans tout le pays« .
L’enjeu est de taille. Car malgré son nom, la monnaie électronique ne peut fonctionner sans liquidités physiques. « Elle ne peut fonctionner efficacement sans un accès régulier aux espèces« , rappelle le syndicat.
L’intégralité du communiqué de SAMEL-GUI
Alpha