L’Association des Magistrats de Guinée (AMG) a tenu ce jeudi un congrès électif à Conakry, marquant un tournant significatif dans la vie de cette organisation professionnelle. À l’issue du scrutin, Ibrahima Sory II Tounkara a été élu président, succédant à Mohamed Diawara, qui a choisi de ne pas se représenter, invoquant plusieurs dysfonctionnements internes.
Le départ de Mohamed Diawara, figure respectée du paysage judiciaire guinéen, laisse derrière lui un héritage salué mais également un appel au renouveau. Seul candidat en lice, Ibrahima Sory II Tounkara a été élu par ses pairs et s’est adressé à eux avec un discours empreint d’engagement et de lucidité sur les défis à venir.
Dans sa première déclaration en tant que président, Tounkara a défini les axes prioritaires de sa mandature. Il a d’abord insisté sur la nécessité de rassembler l’ensemble des magistrats autour d’une vision commune : « Notre première lutte sera dirigée vers l’union et le rassemblement de l’ensemble des magistrats de notre pays.Sans cette union, les succès collectifs deviennent difficiles à atteindre », a-t-il affirmé
Parmi les autres priorités évoquées figurent la promotion des valeurs éthiques et déontologiques, la défense des droits des magistrats ainsi que l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
« La justice, dont nous sommes les acteurs, doit garder une réputation immaculée », a-t-il souligné.
Conscient de la nécessité d’un renforcement des compétences, le nouveau président a également annoncé la mise en place de partenariats internationaux pour favoriser la formation continue du personnel judiciaire. Il a, en outre, insisté sur la courtoisie et le respect mutuel entre collègues, soulignant leur rôle dans l’harmonie et l’efficacité du corps judiciaire.
Ce nouveau mandat s’ouvre ainsi sous le signe du rassemblement, de la rigueur professionnelle et d’une volonté affichée de réforme. Les magistrats guinéens sont désormais tournés vers l’avenir, portés par l’espoir d’un renouveau incarné par leur nouveau président.
Gnima Aïssata Kébé