Ce mardi 10 juin 2025, une centaine d’étudiants de l’École Africaine des Services Sociaux de Santé (EASS) de Kindia ont manifesté devant leur établissement, situé au quartier Féréfou, pour protester contre l’absence de leurs Procès-Verbaux (PV) d’examen, à la veille de leur épreuve de sortie prévue le mercredi 11 juin.
Les manifestants, principalement des étudiants de troisième année, dénoncent des irrégularités dans la distribution des PV. Certains candidats auraient reçu des PV erronés, d’autres ne les auraient pas reçus du tout, tandis que certains se retrouveraient inscrits dans des années supérieures sans explication claire.
Madik Camara, étudiant en troisième année de la filière Laboratoire, a exprimé son mécontentement : « Nous sommes là aujourd’hui pour informer le gouvernement de la situation qui nous préoccupe actuellement, qui est la non-venue de nos PV. Nous demandons au gouvernement de nous aider à les obtenir et de repousser la date de l’examen afin que les choses puissent s’arranger. »
Moussa Cissé, également étudiant en troisième année et chef de classe en soins infirmiers, a ajouté : « Depuis trois ans, nous souffrons. Certains candidats ont reçu leurs PV, d’autres non. Certains sont inscrits dans des années supérieures sans raison. Nous avons payé des frais de scolarité élevés, mais nos diplômes sont remis en question. »
Fatoumata Sow, étudiante en troisième année, a souligné l’ampleur du problème : « Sur environ 700 étudiants, seulement 314 ont reçu leurs PV, et parmi eux, certains ont reçu des PV identiques. Dans nos différents centres, ils ne retrouvent pas leurs PV. Il y a un problème au niveau supérieur. »
Les étudiants ont également dénoncé les frais de scolarité jugés excessifs. Selon Moussa Cissé, « En première année, on paye 2 millions 100 mille ; en deuxième année, 2 millions 200 mille ; et en troisième année, 2 millions 700 mille. Si tu ne les paies pas, on te met dehors. »
Face à cette situation, les étudiants lancent un appel urgent au président de la République et à la ministre, pour qu’ils interviennent afin de résoudre cette crise. Ils demandent le report de l’examen prévu le 11 juin et la régularisation de la situation administrative de tous les candidats.
Les autorités locales n’ont pas encore réagi publiquement à cette nouvelle manifestation. Les étudiants espèrent que leurs revendications seront prises en compte dans les plus brefs délais pour éviter une escalade de la situation.
Gnima Aïssata Kébé